Importations de carburant en 2013, La facture a dépassé les 3 milliards de dollars

Importations de carburant en 2013, La facture a dépassé les 3 milliards de dollars

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’Algérie qui tire plus de 97% de ses recettes d’exportations à partir du pétrole et du gaz naturel, a déboursé 3,4 milliards de dollars, en 2013, pour importer du gasoil et de l’essence.

Selon les chiffres des services des douanes, l’Algérie a importé pour plus d’un million de tonnes d’essence d’une valeur de 1,2 milliard de dollars, tandis que la facture du gasoil importé a atteint les 2,24 milliards de dollars. Les statistiques révèlent aussi que la Russie reste le principal fournisseur de l’Algérie en gasoil avec 52 millions de tonnes d’une valeur globale de 666 millions de dollars, tandis que l’Italie occupe la tête des pays fournisseurs d’essence, avec une quantité de 515 mille tonnes pour une valeur de 526 millions de dollars.

La Lybie quant à elle, occupe la deuxième place des pays fournisseurs de l’Algérie en gasoil, avec 336 mille tonnes d’une valeur de 316 millions de dollars, suivie par les États-Unis qui a vendu 219 mille tonnes de gasoil à l’Algérie, pour une valeur de 207 millions de dollars.

Ce record, jamais enregistré auparavant par les services de la douane, s’explique par la hausse vertigineuse de la demande nationale en carburant, due à la multiplication du nombre des véhicules en circulation dans le pays, mais aussi, aggravé par le retard enregistré dans la réhabilitation et la modernisation des raffineries existantes, qui tardent à satisfaire la demande actuelle.

En 2012, l’Algérie a enregistré un déficit de production de plus de 2,4 millions de tonnes de carburant, ce qui a nécessité l’importation de quelque 14 millions de tonnes, pour une valeur de plus de deux milliards de dollars, soit une hausse de 14 % par rapport à la consommation de l’année 2011, selon les déclarations du ministre de l’Énergie et des mines.

Tant que le programme de renforcement de la production nationale en carburant n’a pas été concrétisé, la facture d’importation est appelée à augmenter chaque année. Selon les prévisions du ministère de l’Énergie, la demande nationale en carburant atteindra les 30 millions de tonnes en 2030 et 45 à 50 millions de tonnes en 2040.

Nabil Nehlil