Importations de blé tendre, La facture s’est emballée en 2013

Importations de blé tendre, La facture s’est emballée en 2013

Et dire que l’Algérie au siècle dernier était exportatrice de blé

Le consommateur algérien est particulièrement friand de blé, avec une moyenne annuelle de 231 kg/habitant/an.

L’Algérie confirme de plus belle son statut de gros importateur de blé tendre. Les chiffres communiqués conjointement par le Centre des statistiques des Douanes et l’Oaic l’attestent. Cette dépendance vis-à-vis de l’étranger pour satisfaire la demande nationale en blé est étayée par la sensible hausse de la facture des importations algériennes des céréales. Cette dernière a augmenté de 3,03% durant les 11 premiers mois de 2013, par rapport à la même période de 2012..Cette facture est principalement tirée par les importations de blé, notamment tendre, et de l’orge.

Un comparatif statistique que les importations des céréales (blé, orge et maïs) ont totalisé 2,92 milliards de dollars en 2013, contre 2,83 milliards de dollars à la même période en 2012.

En volume, les importations de blé ont atteint 5,79 millions de tonnes de janvier à novembre 2013, contre 5,75 millions de tonnes à la même période de comparaison de 2012, enregistrant une légère hausse de près de 0,7%, selon les chiffres provisoires du Cnis.

Les achats de blé tendre ont atteint 1,54 milliard de dollars pour une quantité de 4,70 millions de tonnes, contre 1,31 milliard de dollars et 4,32 millions de tonnes à la même période de référence.

Les importations de blé tendre continuent ainsi à alourdir la facture céréalière de l’Algérie, qui produit de plus en plus de blé dur et d’orge, dont les récoltes s’améliorent d’année en année, selon l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic). Pour le blé dur, l’Algérie a importé durant les 11 premiers mois 2013 pour 427,54 millions de dollars (1,07 million de tonnes), contre près de 594,26 millions de dollars pour l’achat de 1,43 million de tonnes à la même période de 2012.

Ces chiffres sont communiqués dans un contexte de production nationale moins performant par rapport aux années précédentes.

La production céréalière de la saison agricole 2012-2013 a atteint 49,1 millions de quintaux au niveau national, en baisse de 900.000 quintaux par rapport à la saison précédente, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture. Ce recul est dû essentiellement à la sécheresse qui a touché durant cette saison cinq wilayas de l’est du pays, d’où provient le gros de la récolte nationale céréalière fait-on savoir.

L’Algérie a produit 49 millions de tonnes de céréales durant la saison 2012-2013 contre 51,2 millions de tonnes lors de la campagne 2011-2012, 42,4 millions de tonnes en 2010-2011 et 45 millions de tonnes en 2009-2010, alors qu’une production record de 61,2 millions de tonnes avait été enregistrée en 2008-2009.

Les besoins de l’Algérie en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes par an. Notre pays demeure l’un des premiers importateurs de blé au monde et la demande locale reste importante. Elle est induite par le mode de consommation bien algérien.

Le consommateur algérien est particulièrement friand de blé, avec une moyenne annuelle de 231 kg/habitant/an.

Le blé (dur et tendre) constitue 60% de l’apport calorique de sa ration alimentaire et représente 70% de l’apport protéique et 88% de l’apport protéique végétal, précise l’universitaire spécialisé en agriculture, Abdelmalek Tacherift, cité par un confrère