Importations de blé, L’Algérie appelée à changer de fournisseur

Importations de blé, L’Algérie appelée à changer de fournisseur

L’Algérie est appelée à réorienter son gouvernail vers un autre fournisseur en céréales. La France qui était jusqu’ici le fournisseur principal et traditionnel de l’Algérie va importer du blé pour compenser une récolte médiocre.

Les premières cargaisons des blés meuniers importées par la France, la semaine dernière, ont été acheminées depuis la Lituanie et le Royaume-Uni. Ces cargaisons serviront à les mélanger aux céréales françaises qui se sont avérées de qualité médiocre cette année, affectées par les mauvaises conditions climatiques qui sévissent en hexagone. « La qualité des blés hexagonaux risque de ne pas être en mesure de satisfaire ses traditionnels clients d’Afrique du Nord ainsi que ceux de certains industriels de la meunerie ou de l’amidonnerie », lit-on sur l’agence Reuters.

Une grande partie de la production française de blé sera réorientée cette année à l’alimentation du bétail. Cependant, pour honorer certains de ses contrats déjà conclus avec l’Algérie, la France a décidé de mélanger ses blés aux céréales de qualité supérieure importées la semaine dernière depuis la Lituanie et le Royaume-Uni. « Pour le moment, il n’y a pas d’autre solution que de mélanger les blés pour honorer les contrats passés », explique un courtier.

L’Algérie et l’Egypte, premier importateur mondial de blé, avaient exigé que le blé fourni soit de qualité supérieure. Techniquement, l’Algérie, le plus grand acheteur du blé français, a exigé que l’indice Hagberg soit supérieur à 240 pour le blé qu’elle achète, alors que l’Egypte au moins 200 (indice mesurant la contenance du grain et l’activité de l’enzyme).

Les analystes des marchés estiment que les valeurs Hagberg actuelles du blé français se situant entre 180 et 200, ne répondent pas aux critères de l’Algérie. A moins qu’il soit mélangé aux blés importés. Quoi qu’il en soit, l’Algérie devrait négocier désormais avec d’autres fournisseurs, probablement avec l’Allemagne, la Pologne et les pays baltes.

A.Ben Mohamed