Si la facture des importations algériennes des céréales a enregistré en 2013 une légère baisse de 0,62%, les quantités importées restent toutefois sur leur tendance haussière.
A en croire les statistiques du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes, reprises par l’APS, l’Algérie a déboursé un peu moins pour faire ses approvisionnements en céréales en 2013 comparativement à l’année précédente. Bien que le volume des quantités importées ait atteint 10,03 millions de tonnes, en hausse de 2,55% par rapport à 2012 (9,79 millions de tonnes), la facture des achats en céréales est passée de 3,18 milliards de dollars en 2012, à 3,16 milliards de dollars lors de l’exercice précédent.
A l’exception de l’orge dont les importations ont atteint près de 152,3 millions de dollars pour une quantité de 514.798 tonnes en 2013, en hausse de 33,6% en termes de valeur par rapport à 2012, les autres matières ont toutes connu soit des replis soit une stagnation, à l’instar de la facture des importations de blé qui est restée inchangée, 2,12 milliards de dollars aussi bien en 2013 qu’en 2012.
Le Cnis précise néanmoins que les quantités de blé (tendre et dur) importées ont atteint 6,30 millions de tonnes, enregistrant un léger recul (-0,66%) par rapport à l’année d’avant (6,34 millions de tonnes). En valeur, les importations de blé dur ont atteint 433 millions de dollars, tandis que celles du blé tendre s’élèvent à 1,68 milliard de dollars.

Pour les importations de maïs, les douanes relèvent, qu’elles ont totalisé 891,78 millions de dollars en 2013 pour une quantité de 3,2 millions de tonnes, contre 942,16 millions de dollars en 2012, en baisse de 5,35% en valeur.
La production céréalière de la campagne 2012-2013 a atteint 49,1 millions de quintaux au niveau national, en baisse de 900.000 quintaux par rapport à la saison précédente. Cette contreperformance s’expliquerait par la sécheresse qui a touché durant cette période les wilayas de l’Est du pays, d’où provient le gros de la récolte nationale céréalière. Des conditions climatiques défavorables qui n’expliquent pas toutefois la faiblesse du rendement à l’hectare dont la moyenne ne dépasse pas les 18 quintaux, la non-extension de la superficie céréalière et encore moins la faiblesse de la production nationale du blé tendre dont les importations continuent d’alourdir la facture année après année.
H.M