Importation illégale d’armes : un Algérien résidant en France lourdement condamné

Importation illégale d’armes : un Algérien résidant en France lourdement condamné
Tribunal Dar El-Beïda

La Cour criminelle près le tribunal de Dar El-Beïda a condamné en première instance le prévenu S. Samir, actuellement en détention, à 7 ans de prison ferme, assortis d’une amende de 2 millions de dinars. Il fait l’objet de graves accusations. Il s’agit de la possession, l’importation et le commerce illégal d’équipements et matériels d’armes relevant de la catégorie 4, ainsi que la possession, le transport en transit et l’importation de drogues et de substances psychotropes. Il a également été reconnu coupable de port illégal d’armes de catégorie 7 et de non-présentation d’autorisations ou documents relatifs à des marchandises importées.

Ce verdict intervient après que le parquet a requis, dans son réquisitoire, la peine maximale prévue par la loi, estimant les faits pleinement établis.

🟢 À LIRE AUSSI : Jusqu’à 5 ans de prison et 500 000 DA d’amende… le nouveau Code de la route frappe là où ça fait mal

Selon les éléments de l’enquête ouverte par le pôle financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed, l’arrestation du prévenu remonte au 28 mai 2025 au niveau du port d’Alger, à son arrivée à bord du navire Méditerranée en provenance de Marseille. Lors de la fouille de son véhicule, les enquêteurs ont saisi une quantité importante de produits prohibés, d’armes à feu et de munitions non autorisées. Le lot se composait notamment de 11 carabines à air comprimé, d’une carabine à répétition de marque Sako équipée de lunettes de visée, ainsi que de jumelles de catégorie 4.

Les services ont également découvert 20 cartouches vides de fabrication canadienne, en plus de drogues et psychotropes : 18 g de cocaïne, 15 kg de cannabis, 91 comprimés et 27 capsules de prohibés. Les enquêteurs ont également saisi 140 euros, 15 000 dinars algérien, et diverses pièces de rechange pour véhicule.

🟢 À LIRE AUSSI : La « drogue du viol » apparaît en Algérie : un wali saisit 3 ministères contre le GHB !

Déclarations et révélations du prévenu

Face au juge, S. Samir a reconnu que les armes saisies lui appartenaient. Il a affirmé les avoir achetées dans un marché en Belgique en payant en euros. Concernant les psychotropes retrouvés en sa possession, il a assuré qu’il s’agissait d’un traitement médical, prétendant disposer d’une ordonnance. En revanche, il n’a fourni aucune justification valable quant à la présence de cannabis et de cocaïne, se contentant d’expliquer qu’une personne lui aurait remis ces substances au port de Marseille pour les remettre à un individu en Algérie.

Le président de la Cour l’a également interrogé au sujet d’un point évoqué durant l’enquête : le rôle présumé d’un douanier, M. Gaid Mohammed. Le prévenu avait en effet déclaré que ce dernier l’aidait à introduire des marchandises interdites dans le pays. Une affirmation renforcée par l’analyse de son téléphone, qui a révélé des communications entre les deux hommes au moment de son arrivée au port. Le prévenu a réitéré devant la cour ses aveux initiaux, affirmant que le douanier en question lui facilitait régulièrement le passage d’armes et de drogues interdites à l’importation.

🟢 À LIRE AUSSI : Corsica Linea : un passager décède lors de la traversée Alger–Marseille, une enquête ouverte