Importation encadrée de bétail : le ministère soutient les éleveurs

Importation encadrée de bétail : le ministère soutient les éleveurs

Le ministère de l’Agriculture ouvre la voie à l’importation de bovins et de caprins par les éleveurs titulaires d’une carte. Une mesure encadrée par des critères techniques et sanitaires, destinée à renforcer la production animale nationale.

Dans une réponse écrite à une question parlementaire, le ministre de l’Agriculture, Youssef Cherfa, a confirmé que l’importation de bétail est autorisée pour les éleveurs disposant d’une carte de fellah. Cette autorisation s’inscrit dans un cadre réglementé : les vaches laitières importées doivent être âgées de 18 à 42 mois, peser au moins 480 kg, et avoir une gestation comprise entre 4 et 7 mois.

Quant aux chèvres, elles doivent avoir entre 12 et 24 mois, un poids de 30 à 60 kg, et une gestation de plus de deux mois. Les éleveurs intéressés doivent déposer un dossier complet, conformément au cahier des charges, via la plateforme numérique du ministère. Une fois validé, une autorisation sanitaire d’importation leur est délivrée par les services compétents.

Un accompagnement technique et sanitaire garanti

Pour accompagner cette initiative, le ministère propose un soutien technique et financier. Des crédits sont disponibles pour permettre l’achat de bétail, la construction ou la rénovation d’étables, ainsi que l’acquisition d’aliments pour bétail.

Le ministère prend également en charge la couverture sanitaire des troupeaux importés. Dès leur entrée, les animaux sont placés en quarantaine, vaccinés, et suivis médicalement. Des campagnes nationales gratuites de vaccination sont menées contre les principales maladies, telles que le PPR, la fièvre aphteuse et la rage, assurant ainsi la sécurité du cheptel.

Ce dispositif permet aux éleveurs algériens de renforcer la qualité génétique de leurs troupeaux tout en maintenant une vigilance sanitaire. Une stratégie qui s’inscrit dans la volonté de moderniser l’élevage, d’assurer l’autosuffisance alimentaire et de professionnaliser le secteur agricole.