La Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) a vivement réagi à l’information concernant les propositions faites au ministre de l’Agriculture pour l’importation à bas prix d’œufs de France et de Belgique qu’ils ne pouvaient écouler sur les marchés tunisien et libyen en raison des évènements qui avaient secoué ces derniers.
«En Europe, la base de la nourriture de la majorité des produits avicoles est fabriqué de dérivés de graisse porcine. Il est donc inacceptable et intolérable qu’une population musulmane consomme des produits importés d’Europe ou de France, qui ne sont pas soumis aux préceptes imposables par l’Islam donc non halal», souligne un communiqué de la CIPA parvenu hier à notre rédaction.
Cette organisation patronale dirigée par Abdelaziz Mehenni dénonce ces tentatives malsaines dont les seuls objectifs sont de porter préjudice à la production nationale et s’attaquer à la santé des citoyens. «Devant le bazar et le dépotoir créés par l’importation sauvage et la contrefaçon, le gain facile est devenu monnaie courante au détriment de la production nationale.
Cette situation pousse les producteurs nationaux à sacrifier leur savoir-faire acquis au fil du temps pour bâtir une filiale de l’élevage nationale solide et à perdre les postes d’emploi déjà existants», souligne le communiqué. La CIPA met en garde contre les conséquences de telles situations qui «découragent les producteurs nationaux et menacent l’investissement en Algérie assimilée à une aventure».
La CIPA interpelle les pouvoirs publics à prendre les mesures qui s’imposent pour éviter l’effondrement certain de la filière avicole en Algérie. «L’Etat doit impérativement intervenir afin de mettre fin à cette mascarade orchestrée et préméditée par les ennemis de l’Algérie», conclut le communiqué.
Nouria Bourihane
