Face aux nombreuses interrogations soulevées par les citoyens concernant l’importation de véhicules de moins de trois ans depuis la Libye, le ministre des Finances, Abdelkrim Boulzard, a rompu le silence et fourni des précisions officielles.
Lors d’une réponse à une question parlementaire portant sur la régularisation douanière des voitures importées, notamment celles en provenance de la Libye à usage personnel, le ministre a clarifié plusieurs points en suspens.
Il a notamment évoqué les difficultés rencontrées dans la procédure de dédouanement de ces véhicules, en soulignant les divergences concernant les documents libyens et la détermination de la première mise en circulation.
Des contraintes douanières et juridiques persistantes
Selon Abdelkrim Boulzard, une réunion de la commission douanière mixte algéro-libyenne s’est tenue le 23 décembre 2024. Lors de cette rencontre, ils ont examiné plusieurs dossiers, notamment ceux liés à la circulation des véhicules entre les deux pays et à leur dédouanement.
🟢À LIRE AUSSI : Le financement halal des logements LPP officiellement lancé en Algérie
Le ministre a précisé que la législation libyenne interdit formellement l’exportation définitive des véhicules immatriculés localement, sauf dans des cas spécifiques comme un changement ou une fin de résidence pour les étrangers établis en Libye.
Suspension temporaire des importations
Suite à ces éclaircissements, les autorités algériennes ont décidé de suspendre temporairement l’importation des véhicules immatriculés en Libye par des résidents algériens. Cette mesure restera en vigueur jusqu’à ce que la Direction générale des Douanes reçoive de la partie libyenne tous les documents types, les procédures de numérotation et de dédouanement en vigueur dans leur pays.
L’objectif est de garantir un traitement légal, clair et uniforme de ces véhicules, tout en prévenant toute tentative de fraude douanière.
Vers une solution encadrée
En attendant ces éléments, le ministre a affirmé que les services de la Douane algérienne travaillent sur un mécanisme transitoire qui permettrait de finaliser la régularisation des véhicules bloqués, tout en respectant la législation algérienne en matière d’importation.
« Une fois les documents officiels transmis par les autorités libyennes, une régularisation définitive sera possible, accompagnée d’un suivi rigoureux après le dédouanement », a conclu le ministre.
En résumé
Alors que de nombreux Algériens espéraient profiter d’une alternative plus accessible via l’importation de véhicules depuis la Libye, la situation demeure incertaine en l’absence d’un cadre juridique bilatéral bien défini.
🟢À LIRE AUSSI : Jusqu’à 1.100.000 DA : l’État augmente l’aide au logement rural dans ces zones
Le gouvernement assure toutefois que le dossier est suivi de près en concertation avec les autorités libyennes pour répondre aux attentes des citoyens tout en garantissant la transparence des procédures.