«On n’augmente pas le prix de la baguette pour ne pas aggraver le déficit de la trésorerie publique.»
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé catégoriquement, hier à Alger, que le prix du pain ne sera jamais augmenté et que l’importation des véhicules de moins de trois ans ne sera pas autorisée. Pour le pain, «l’augmentation des prix du pain n’est pas à l’ordre du jour tant que cette matière de base de très large consommation est subventionnée par l’Etat», a indiqué le ministre. «C’est vrai que la marge bénéficiaire de certains boulangers a été fortement dégradée, notamment pour ceux qui produisent seulement du pain, mais ceux-ci sont vraiment minoritaires», a-t-il expliqué tout en soulignant qu’il y a une compensation puisque ces derniers utilisent la farine subventionnée, sucre et huile plafonnés.
Et d’ajouter: «On est vraiment devant un dilemme», a-t-il reconnu, tout en faisant savoir que les boulangers ont refusé la défiscalisation totale proposée par le ministère pour les gens qui ne font que du pain. De ce fait, une commission mixte est installée pour définir le prix réel de la baguette. Quant à l’importation des véhicules de moins de trois ans, Benbada était ferme. «On n’autorisera pas ce type de véhicules à rentrer en Algérie dans les conditions actuelles». Toutefois, il n’a pas écarté l’importation de ces véhicules dans l’avenir en avançant un tas de mesures telle que l’augmentation des taxes douanières. Par ailleurs, faisant l’état des lieux des marchés du gros de fruits et légumes, Benbada a reconnu l’état catastrophique des structures commerciales existantes et le déficit chronique enregistré en termes des espaces pour étendre ces structures. «Malgré l’aménagement de certaines structures, le problème de la congestion demeure encore posé immensément en raison de l’absence des espaces pour l’extension des infrastructures», a-t-il souligné tout en rappelant que l’Etat a mis en place un programme d’urgence pour absorber ce manque en créant des marchés de gros répondant aux normes internationales.
De ce fait, une enveloppe de 6 milliards de dinars a été allouée pour réhabiliter dans une première étape les structures commerciales existantes dont 32 marchés de gros. Ainsi, huit sites ont été choisis dans les wilayas de Mila, Oum El Bouaghi, Mascara, Sétif, Djelfa, Guelma, Biskra et Ouargla.
Il a également informé que des mesures d’ordre réglementaire ont été prises, à savoir l’élaboration d’un décret exécutif pour gérer la construction des marchés et régulariser les relations entre les différents acteurs: mandataires, collecteurs, livreurs, directeurs, grossistes…etc. Pour la lutte contre les marchés informels, Benbada a affirmé que l’opération est en bonne voie.«On est en train de réaliser un programme de construction de 350 marchés de proximité d’ici la fin 2013 pour absorber le maximum de jeunes délogés des espaces publics qu’ils occupaient.