Le secteur de la sante n’est aucunement touché par les mesures d’austérité prises par le gouvernement en raison de la chute vertigineuse des prix de l’or noir. C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui sur les ondes de la radio nationale le Dr Hamou Hafed, directeur général de la pharmacie et des équipements au ministère de la Sante.
Toutefois, si la sante n’a pas de prix, elle a un coût. Et c’est lui qu’il faudra maîtriser. D’où la mise en place, indique le représentant du département de M. Boudiaf, d’un comité de liaison impliquant tous les secteurs concernés. Sa mission : booster la production nationale, maîtriser le marché et l’améliorer. En plus clair, réduire un tant soit peu la facture d’importation qui était de l’ordre de 2 milliards de dollars l’année dernière. Une réduction somme toute relative puisque l’Algérie continuera à puiser dans la caisse notamment pour tout ce qui touche au cancer. Le Dr Hafed a précisé que c’est la prévention et le dépistage de cette pathologie chez des malades qui s’ignorent qui est onéreuse, alors que notre pays ne produit pas les nouvelles molécules.
Par ailleurs, l’hôte de la radio a confirmé la décision des pouvoirs publics selon laquelle les importateurs disposaient d’un délai de deux années pour passer à la production. Il s’est réjoui que la production nationale a été multipliée par 5 en dix ans et qu’en 2013 les opérateurs qui sont également importateurs ont produit l’équivalent d’un milliard d’euros. Il n’a d’ailleurs pas exclu que l’Algérie devienne à moyen terme exportateur de médicaments vers les pays voisins et limitrophes. Il en veut pour preuve l’existence de 75 unités de fabrication et 101 projets en cours de réalisation.
Revenant sur les dépenses M. Hafed parlera de rationalisation dans la prescription, mais aussi de l’importation des médicaments utiles. Ce qui laisse supposer que l’importation de ce qui est appelé « médicaments de confort » sera limitée.
Faouzia Ababsa
