Si cette facture est en hausse c’est parce que l’Office algérien interprofessionnel des céréales a mal choisi, selon des observateurs, le moment de conclure ses marchés. Il l’aurait fait, selon eux, au moment où les prix étaient très élevés. Ce que réfutent les responsables de l’Office avançant d’autres causes.
Ces fluctuations de la facture des céréales s’expliquent par deux raisons essentielles à savoir : la flambée des coûts de leur prix sur le marché international et l’augmentation du niveau d’attribution des demandes des fournisseurs. Ces derniers ont vu leur quota s’élever de 50 à 60% pour les transformateurs privés. Ce qui s’est traduit par une augmentation du volume et du niveau de distribution des céréales et par conséquent du coût de la facture des produits alimentaires. C’est ce qui ressort de l’intervention de Noureddine Kehal, directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC ) ce dimanche matin sur les ondes de la chaîne III.
Une lecture que ne partagent pas forcément certains observateurs et économistes qui imputent la hausse de la facture au fait que l’OAIC est sorti sur le marché international au moment où les prix étaient très élevés. Une interprétation que réfute M. Kehal qui dira : «Ce n’est certainement pas l’avis des organismes internationaux. Pour preuve, nous avons des transformateurs qui attestent qu’ils n’ont jamais été capables d’importer le blé au même prix que celui présenté par l’Office.»
Sur un autre volet, nous apprenons auprès du premier responsable de l’OAIC que l’objectif tracé par l’Office à l’horizon 2015 est d’atteindre 25 quintaux à l’hectare avec l’application des itinéraires techniques connues et la mobilisation des semences et des engrais au moment opportun.
Il est également important, affirme t-il, «de permettre à l’agriculteur d’entrer en possession des facteurs de production pour pouvoir bénéficier de l’accompagnement technique pour atteindre ce rendement potentiel jouable à très court terme». C’est un rendement que «nous pourrons même projeter pour 2012 /2013 et qui est prouvé par toutes les études faites aussi bien par les institutions nationale qu’internationale», assure-t-il.
La surface céréalière de 3 300 000 ha exploitée à cet effet annuellement est suffisante pour un rendement potentiel de 25 quintaux à l’hectare, selon le DG de l’OAIC. Cette superficie est à même de produire une récolte de 60, voire 80 millions de quintaux, soit l’équivalent des besoins du marché national à hauteur de 80%, selon M Kehal.
Par rapport au rendement attendu pour 2011 qui est évalué d’ores et déjà à deux millions de quintaux, M. Kehal estime que «c’est le risque de la culture pluviale sous un climat méditerranéen très variable». Pour y remédier, il propose le développement de l’irrigation d’appoint qui interviendra de mars à avril et permettra de faire face aux aléas du climat pour un meilleur rendement de la filière céréaliculture. Pour preuve, il avance l’exemple du «club 50 qui intègre tous les agriculteurs qui obtiennent un rendement de 50 quintaux et plus à l’hectare», malgré les conditions climatiques très défavorables à ce genre de culture.
A.B