Les fournisseurs étrangers en matière d’équipements hospitalier et médical sont désormais tenus de respecter les nouvelles conditions fixées par l’État algérien.
Les matériels exportés vers l’Algérie devraient être garantis sur pas moins de trois années, avec pièces de rechange et maintenance inclues dans le contrat de vente.
C’est ce qu’a annoncé, hier à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat. «Nous sommes ouverts à des partenaires étrangers pour une longue durée. Je n’accepterai plus les appareils médicaux avec une garantie d’un an.
On ne veut plus de gadgets dans nos hôpitaux, on veut des produits de haute gamme et d’une qualité de longue vie», a-t-il martelé, en marge de l’ouverture du Salon international de l’équipement hospitalier et médical (SIEHM).
Cette mesure, ajoute le ministre, a pour but d’assurer incessamment des soins médicaux de qualité, tout en évitant les pannes répétitives, dans les structures de santé, qui coûtent souvent la vie à bon nombre de malades, en attente d’une prise en charge médicale urgente. Tout en mettant l’accent sur la maintenance de ces appareils hospitaliers, le ministre a, en outre, annoncé l’introduction de la formation en maintenance dans le cursus universitaire.
«On encourage les étrangers à venir investir en Algérie, mais en utilisant de la main d’œuvre locale. Nous comptons 1 million d’étudiants dans nos universités, qui seront bientôt qualifiés pour assurer le montage des équipements et appareils médicaux», a-t-il indiqué, soulignant que le taux de la production nationale en matière d’équipement médical, n’a jamais dépassé les 5%.
Par ailleurs, le SIEHM 2010, qui a ouvert ses portes, hier au Palais des Expositions d’Alger, s’inscrit dans une volonté de promouvoir de nouvelles technologies médicales en matière d’équipements, de fournitures et de services innovants au profit des structures sanitaires du pays.
«Nous accompagnons l’effort national dans la mise à niveau et la modernisation de nos structures sanitaires à l’horizon 2014 », a affirmé Islam Neghouche, responsable du projet SIEHM. À ce propos, le programme de la santé, souligne-t-on, prévoit à l’horizon 2014, la construction de 3 mille nouvelles infrastructures sanitaires à travers le pays.
«Ces nouveaux établissements ont bien évidemment besoin d’équipement de qualité. Ce qui fait que ce salon est, justement, l’occasion de promouvoir l’offre en produits et redynamiser des partenariats entre les professionnels de la santé», a-t-il ajouté.
Cet espace médical n’a regroupé, cette fois-ci, qu’une quarantaine d’exposants, contrairement à la précédente édition, tenue en décembre dernier. Selon M. Neghouche, le rapprochement des deux dates du salon (4 mois) est la cause de baisse du nombre de participants. «En principe, ce salon se tient annuellement en mois d’avril.
L’année dernière, on a été contraint de le tenir en décembre à cause des élections présidentielles du mois d’avril», a-t-il expliqué. Pour rappel, le SIEHM se tient du 7 au 10 avril courant. Outre l’exposition des produits, des ateliers de démonstration sont également prévus au niveau des stands afin de répondre aux interrogations des utilisateurs.
Amel Benhocine