Importation de voitures : l’Algérie allège les procédures pour les particuliers

Importation de voitures : l’Algérie allège les procédures pour les particuliers
Voiture importée

Dans un contexte marqué par une forte demande sur le marché automobile, la Direction générale des Douanes annonce une série de mesures pour faciliter l’importation des véhicules. Objectif affiché : réduire les délais, alléger les coûts et offrir plus de souplesse aux citoyens algériens.

Le directeur général des Douanes, le général Abdelhafid Bekhouche, a confirmé que toutes les décisions récentes visent à « soulager le citoyen » dans ses démarches d’importation. La principale avancée concerne la révision des prix de référence appliqués aux véhicules.

Jusqu’ici, les voitures importées d’Asie et celles venant d’Europe étaient soumises aux mêmes barèmes de taxation, ce qui pénalisait les acheteurs. Dorénavant, les prix de référence seront adaptés à chaque marché d’origine, permettant d’éviter une surévaluation des droits de douane.

Cette révision s’appuie sur le système numérique ALCES, instauré par les services douaniers en juillet 2025. Grâce à une base de données actualisée en permanence, les prix sont ajustés selon les signalements des clients et les valeurs pratiquées dans les pays exportateurs. Bekhouche insiste : « L’objectif est d’empêcher toute manipulation, qu’il s’agisse de gonfler ou de réduire artificiellement les factures. »

Un dispositif logistique et numérique pour accélérer la sortie des véhicules

Outre l’aspect financier, les autorités se sont penchées sur la lenteur des formalités. Un grand conclave interministériel a récemment réuni les secteurs de l’Intérieur, du Transport, du Commerce, des Finances et même les opérateurs portuaires. La finalité : éviter que les voitures importées ne restent immobilisées dans les ports, ce qui engendre des frais supplémentaires pour les particuliers.

Les Douanes ont annoncé un plan d’urgence incluant :

  • l’amélioration de l’organisation logistique dans les zones portuaires,
  • le recours généralisé au système informatique “ALSAS” pour accélérer les traitements,
  • la mise en place de mécanismes de connexion directe entre les différents intervenants (banques, transporteurs, douanes, services fiscaux).

Ces réformes visent à réduire au maximum les délais de dédouanement et à garantir une plus grande transparence. « Nous travaillons à aligner la douane algérienne sur les standards internationaux », a affirmé le directeur général.

Une volonté politique d’apaiser le marché

La démarche reflète une volonté de l’État d’apporter des réponses concrètes aux attentes des citoyens, dans un marché où l’offre locale reste insuffisante. Pour les Douanes, il s’agit de mettre fin aux déséquilibres et de garantir un cadre clair, transparent et évolutif.

Avec ces mesures, les autorités espèrent réduire les tensions sur le marché de l’automobile et redonner confiance aux particuliers qui souhaitent importer un véhicule. Reste à voir si, sur le terrain, la mise en œuvre saura répondre aux attentes et éviter les lenteurs administratives souvent critiquées.