Les autorités douanières algériennes ont émis de nouvelles directives régulant l’importation de véhicules, imposant désormais le transfert des conteneurs vers des zones douanières secondaires, dites « ports secs« , afin de désengorger les ports et d’éviter les pénalités.
Cette mesure intervient alors que la Chine s’impose comme la destination privilégiée pour l’importation de véhicules d’occasion, supplantant la France, et que l’Algérie investit 10 milliards de dollars dans la modernisation de ses infrastructures portuaires.
En effet, une note circulaire émise par la Direction Générale des Douanes (DGD) rend obligatoire le transfert des conteneurs de véhicules importés, qu’ils soient neufs ou d’occasion, vers ces zones douanières secondaires ou « ports secs ».
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Des conditions strictes encadrent ces opérations : la zone doit être officiellement agréée par les douanes et toutes les procédures doivent se dérouler sous un contrôle douanier rigoureux. Tout transport de véhicules vers des zones non agréées est formellement interdit.
Cette réorientation s’inscrit dans une démarche gouvernementale visant à réduire les surcoûts liés à la congestion portuaire, qui a déjà conduit à l’adoption d’un système de travail 24h/24 dans les principaux ports.
Cette orientation stratégique est également en phase avec des négociations avancées entre l’Algérie et le groupe français CMA CGM, concernant un projet structurel de modernisation des ports algériens.
Importation de véhicules : La Chine devient la source numéro un
L’Algérie, qui a récemment rouvert la porte à l’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans, assiste à un profond changement dans la carte de ses partenaires exportateurs.
Alors que la France était auparavant le principal fournisseur, la Chine est désormais la première destination pour les importateurs algériens. Ce basculement est motivé par des facteurs liés au prix, à la diversité et à la qualité des modèles récents proposés par le marché chinois.
La nouvelle directive douanière exige également des importateurs qu’ils vérifient au préalable l’agrément de la zone douanière choisie auprès du bureau des douanes concerné, qu’ils s’assurent de la conformité des documents requis et qu’ils obtiennent une autorisation préalable avant d’entamer les opérations de déchargement.
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La Direction Générale des Douanes a par ailleurs insisté sur la nécessité de respecter les délais spécifiés par l’article 72 du Code des Douanes, menaçant de sanctions et d’amendes les contrevenants, dans un souci d’assurer la plus grande transparence et fluidité des opérations d’importation.
Ces évolutions marquent un tournant qualitatif dans la gestion du marché automobile en Algérie, reflétant une volonté gouvernementale de libéraliser le marché tout en le régulant.
Cette double approche, combinant un contrôle rigoureux et des facilitations logistiques, illustre une vision stratégique visant à améliorer l’environnement des affaires et l’efficacité des services logistiques.