Le lobbying de l’association des importateurs de véhicules auprès du Premier ministre pour le pousser à annuler la décision du 13 avril dans laquelle il ordonnait au banques de suspendre les opérations de domiciliation d’importation de voitures, a échoué. Non seulement Sellal a répondu par la négative, mais il affiche un ton extrêmement ferme.
Dans une lettre, adressée à la fois au ministre des finances et au Gouverneur de la Banque d’Algérie, il rappelle « à la mise en œuvre stricte » du nouveau cadre réglementaire mis en place pour justement lutter contre les importateurs indélicats qui contournaient le cahier des charges en important de la camelote sans la moindre option et sans resperct des normes de sécurité les plus élémentaires.
« Des cercueils roulants » : ainsi sont qualifiés certains types de véhicules lourds et légers qui rentrent sur le marché algérien, importés par des concessionnaires jouissant de protections en haut lieu. Abdelmalek Sellal a cité dans sa lettre le cas d’une banque privée qui a tenté de contourner la nouvelle réglementation, sans citer le nom de cette banque.
Les concessionnaires, visiblement surpris par le nouveau cahier des charges, qui ne vise pourtant qu’à instaurer un peu de rigueur dans ce segment où des milliards de dollars sont annuellement brassés, mettent en avant le risque de voir « une application brutale de la nouvelle loi » impacter négativement l’emploi direct et indirect.
En fait, il ne s’agit là que d’un alibi de la part de certains concessionnaires pour chercher à faire repousser l’application de la nouvelle loi et continuer à se faire des milliards sur le dos des algériens. Juste une question : M.Sellal ira-t-il jusqu’au bout ? Résistera-t-il à la mafia du « cercueil roulant »