Importation de véhicules neufs : Les craintes d’un expert

Importation de véhicules neufs : Les craintes d’un expert

Le ministère de l’Industrie devra accorder, ce dimanche 17 janvier, les premiers agréments provisoires pour les importateurs automobiles. Après la longue attente des agréments, les regards sont désormais fixés sur les prix.

Le retour de l’importation des véhicules neufs, tant attendue, apportera certes, une note d’espoir pour un marché plus stable et plus accessible. Mais, toutes les données actuelles du marché et de l’économie nationale augurent à une augmentation inéluctable des prix.

C’est l’avis de plusieurs spécialistes qui se basent notamment sur l’augmentation des coûts du fret international, les nouvelles taxes introduites dans la loi de finances et la valeur actuelle du dinar.

Aimen Cheriet, expert du marché automobile, rapporté par le quotidien El Watan, estime d’emblée que « l’accès au véhicule importé sera très difficile pour la classe moyenne, et il sera même un produit de luxe pour la majorité des familles algériennes ».

Plusieurs facteurs à prendre en considération

Pour lui, les raisons de la flambée attendue des prix reviennent essentiellement aux « nouvelles taxes, qui sont imposées sur les importations des véhicules neufs, dans la loi de finances, à savoir les droits de douane qui sont à 15%, la TVA à 19% et la TAP à 2% ».

L’expert prévoit donc « 50% de majoration par rapport au prix de la sortie d’usine », et peu de voitures qui seront sous la barre des 2 millions de dinars, notamment celles qui seront importées d’Asie.

Outre les taxes, il cite également les frais de la logistique, « comme le transport maritime qui a triplé en comparaison à celui de l’année 2018 ». La valeur actuelle de la monnaie nationale influencera aussi sur les prix selon l’intervenant. Pour lui, la variation fixée dans la loi des finances de cette année à 142,3 dollars « impactera directement les prix ».

Il est aussi question des quotas imposés pour les concessionnaires à 2 milliards de dollars au maximum, selon ce qu’a annoncé le ministre de l’Industrie. Ce quota équivalent à une moyenne de 120 000 unités par an est « loin de répondre à la demande du marché », selon la même source.