Les pouvoirs publics sont décidés à remettre de l’ordre dans le marché de l’importation des véhicules neufs, jusque-là anarchique et décrié. Conformément à la loi de finances 2014, il n’y aura désormais plus que 25 concessionnaires automobiles, représentant les 25 marques existant dans le monde.
C’est ce qu’a affirmé ce dimanche matin le directeur général des Impôts (DGI). Ce dernier a précisé que les concessionnaires de véhicules activant dans le créneau actuellement auront à choisir d’ici à là, entre changer d’activité ou s’intégrer dans la fabrication s’ils en ont les capacités. «C’est une disposition qui vise avant toute autre chose à réguler le marché automobile, car les véhicules importés doivent répondre à certaines normes», selon Abderrahmane Raouia, qui intervenait ce dimanche matin sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. «Il sera question prochainement d’un cahier des charges à respecter dans ce cadre et ainsi mettre un terme à une situation tant décriée par nos concitoyens. Dorénavant, il ne va y avoir que 25 concessionnaires automobiles. Ce qui représente les 25 marques existant dans le monde», a-t-il insisté. Concernant l’agriculture, parmi les autres nouvelles dispositions contenues dans la loi de finances 2014, l’importation d’équipements usagés de moins de deux ans «mais dans un état correct», est autorisée.
Cette nouvelle procédure «reste toutefois conditionnée par un cahier des charges qui prévoit, entre autres, que l’équipement acquis dans cette nouvelle disposition ne doit pas changer d’acquéreur du moins pendant une période de cinq ans», a précisé Abderrahmane Raouia. Ce dernier a rappelé que c’est là une réponse à une demande express de beaucoup d’opérateurs économiques. Ceux-là ayant sollicité le Gouvernement de leur accorder l’importation d’équipements corrects pour pouvoir les aider dans leurs outils de production. «De ce fait, l’Etat a admis cette proposition et l’a acceptée», a-t-il précisé. Le directeur général des impôts a cependant affirmé que l’effacement des dettes des agriculteurs n’est pas à l’ordre du jour. Ces derniers peuvent en revanche, compter sur les aides et les subventions de l’Etat. Abderrahmane Raouia a annoncé également d’autres mesures pour «l’encouragement des investissements», toujours dans le cadre de la loi de finances 2014. A titre illustratif : la dispense des investissements étrangers d’un accord préalable du Conseil national d’investissements (CNI), lorsque ces derniers ne sollicitent pas l’octroi davantages, «Nous avons aussi l’encouragement des investissements étrangers qui contribuent au transfert du savoir-faire et qui produisent des biens avec un taux d’intégration supérieur à 40 %», a noté dans ce cadre Abderrahmane Raouia. Et cela rentre bien évidemment, a-t-il expliqué, dans le cadre du partenariat et du respect de la règle de répartition du capital (51/49) et dans les avantages consentis par le CNI. Une autre disposition concerne le tourisme. «Celle-ci, soumet les agences activant dans le domaine du tourisme national à des taux d’imposition de 19 % au lieu des 25 % exigés auparavant», a-t-il ajouté.
F.H