Importation de véhicules ,4,5 milliards de dollars en 6 mois

Importation de véhicules ,4,5 milliards de dollars en 6 mois

La facture des importations de véhicules a pris, depuis trois ans, une courbe ascendante. Leur valeur a atteint 324,63 milliards (mds) de DA, soit environ 4,3 milliards de dollars, durant le premier semestre 2013, contre 276,55 mds de DA à la même période en 2012, en hausse de 17,38%.

De janvier à juin 2013, le nombre de voitures introduites sur le marché national est passé de 295 113 à 323 321 unités, soit une hausse de 9,56%. L’explosion des ventes du secteur de l’automobile en Algérie, dès l’année 2010, est la résultante de la très forte hausse de la demande favorisée par les augmentations des salaires et les rappels dont ont bénéficié l’ensemble des travailleurs et des fonctionnaires. Le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) relevant des douanes indique dans son bilan que la voiture française reste la plus prisée par les Algériens.

Il en veut pour preuve son classement en tête des achats effectués par le pays à l’international. Durant ce semestre, Renault devance son compatriote Peugeot en se classant au premier rang avec 68 362 unités, contre 63 269 à la même période en 2012, soit une hausse de 8,05%.

Le constructeur à la marque au lion qui, autrefois, “sortait ses griffes”, s’adjuge ainsi la seconde place avec 51 297 véhicules, contre 28 430 durant la même période de comparaison, en hausse, en revanche, de 80,43%. Le rapport du Cnis classe les allemandes que représente la société multimarques, Sovac, derrière leurs concurrentes de l’Hexagone. Le représentant de Volkswagen, Audi, Seat et Skoda, a vendu 28 465 unités, en progression de 17,07%. La marque japonaise Toyota se classe en 4e position avec 21 339 véhicules (+7,41%). Le sud-coréen, Hyundai, quant à lui, a livré 20 407 voitures durant les six premiers mois de l’année en cours. Le pic des importations a été enregistré, faut-il le rappeler, en 2012, exercice durant lequel la facture a avoisiné les 6 milliards de dollars. Il a été importé 568 610 véhicules pour une valeur de 514,43 milliards de DA, contre 390 140 unités en 2011 d’un montant de 354,16 milliards de DA. Une telle situation, devenue insoutenable, a contraint le gouvernement à prendre des mesures dissuasives dans le but de réduire un tant soit peu le volume important des entrées de véhicules sur le marché algérien.

Parmi ces décisions, l’on se rappelle le gel ou la suppression des crédits destinés à l’achat de voitures et l’introduction d’une nouvelle taxe sur l’achat de véhicules neufs.

L’autre solution préconisée par l’Exécutif est de tenter de fabriquer ces voitures localement et pouvoir se départir enfin de la mainmise de l’étranger. D’où la signature, en décembre dernier à Alger, après d’interminables tractations, d’un accord portant sur la construction d’une usine du groupe français Renault à Oran.

Détenue à hauteur de 51% par la partie algérienne via la Société nationale des véhicules industriels (SNVI, 34%) et le Fonds national d’investissement (FNI, 17%), et à 49% par le constructeur français, cette joint-venture produira au démarrage 25 000 véhicules/an, puis 75 000 unités avant d’arriver à 150 000 véhicules/an dix ans après le début de la production.

R. E