Importation de poudre de lait subventionnée par l’état,Benaïssa ne veut pas prendre de risque

Importation de poudre de lait subventionnée par l’état,Benaïssa ne veut pas prendre de risque
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En dépit de l’augmentation de la production nationale de lait cru depuis janvier 2011, l’importation de la poudre de lait subventionnée par l’Etat n’a pas baissé d’un cran. Rachid Benaïssa préfère plutôt s’accorder une marge de sécurité.

Mehdi Mehenni – Alger (Le Soir) -Pour le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui s’est réuni avant-hier avec le Comité interprofessionnel du lait (CIL), l’heure n’est pas à l’aventure. Surtout lorsqu’il s’agit d’un produit alimentaire de large consommation et de première nécessité. Malgré le progrès enregistré dans la production nationale de lait cru depuis janvier 2011, le ministre a préféré s’accorder une marge de sécurité pour ce qui est du quota de poudre de lait importée. L’importation de cette matière première subventionnée par l’Etat, destinée aux laiteries publiques et privées, devait être revue à la baisse à travers l’encouragement de la production de lait cru, conformément au nouveau cahier des charges de l’ONIL de décembre 2010. En conséquence, il a été décidé d’augmenter à partir du 15 juillet en cours de 15 % le quota de poudre destinée aux unités de transformation. Une mesure que le département de l’agriculture s’est obligé de prendre pour éviter toute pénurie durant le mois de Ramadan. Rachid Benaïssa estime que six mois après sa rentrée en vigueur, le nouveau dispositif de fonctionnement de la filière lait a déjà apporté ses fruits. Hormis le pôle de Annaba qui a enregistré une baisse de 4% de la production de lait cru, les huit autres pôles régionaux tels que définis dans le nouveau schéma laitier du pays ont tous connu une hausse de production (Constantine 28%, Oran 14%, Tizi Ouzou 23%, Alger 10%, Mostaganem 19%, Batna 21%, Ghardaïa 33%, Béchar 18%). Le ministre qui s’est félicité de ce progrès, même si certains professionnels du secteur ont publiquement formulé leur doute sur ces chiffres avancés, a fait savoir que 116 laiteries se sont déjà conformées au nouveau cahier des charges et que les vingt restantes ont comme dernier délai la fin du mois de septembre prochain. «Même si la majorité des laiteries se sont conventionnées avec l’ONIL conformément au nouveau cahier des charges et que nous avons enregistré une hausse dans la production de lait cru, nous préférons approvisionner suffisamment le marché en matière de poudre de lait subventionné pour permettre aux professionnels du secteur d’évoluer sereinement et sans pression», dira Rachid Benaïssa. Concernant les pénuries de lait qui se pointent de temps à autres dans certaines régions, notamment au niveau de la capitale, le ministre avoue qu’il y a un léger dysfonctionnement dans la chaîne de distribution et parfois des difficultés d’accès et de stationnement des camions de distribution dans certains quartiers. Pour pallier ce problème, Benaïssa a fait savoir qu’à l’avenir, les distributeurs seront peut être soumis à une convention avec le producteur pour mieux gérer la chaîne de distribution.



M. M.