Importation de médicaments, La facture en légère hausse en 2013

Importation de médicaments, La facture en légère hausse en 2013

L’Algérie a importé pour de 2,28 milliards de dollars en produits pharmaceutiques durant l’année 2013, contre 2,24 milliards l’année d’avant, enregistrant ainsi une légère hausse de 1,96%, et ce malgré un recul de plus de 6,7% des quantités.

Selon les derniers chiffres des Douanes algériennes, les quantités des produits pharmaceutiques importées sont passées de 35.805 tonnes en 2012 à 33.389 tonnes l’année écoulée, soit une baisse de 6,74%.

La hausse des importations des produits pharmaceutiques en 2013 qui intervient après une hausse de 13,6% en 2012 et par rapport à 2011, s’explique par des augmentations en valeur des achats à l’étranger des médicaments à usage humain de 2,38% et des médicaments destinés à la médicine vétérinaire de 15,57% précise du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. La valeur des médicaments à usage humain, qui ont représenté près de 96% des importations globales de médicaments de l’Algérie en 2013, a atteint 2,19 milliards contre 2,14 milliards durant la même période de référence, en hausse de 2,38%.

La facture des médicaments à usage humain reste toujours la plus importante des importations de l’Algérie en produits pharmaceutiques. Les quantités importées des médicaments à usage humain ont, quant à elles, reculé de près de 6,2% pour atteindre 31.539 tonnes contre 33.623 tonnes en 2012. Concernant, les médicaments à usage vétérinaire, les achats de l’Algérie de l’étranger se sont établis en 2013 à 29,75 millions (603 tonnes) contre 25,74 millions (561 tonnes) l’année d’avant, en hausse de 15,57% en valeur, ajoute encore le Cnis.

Le montant des importations des produits parapharmaceutiques a reculé de plus de 14,5% l’année dernière pour totaliser 63,56 millions contre 74.36 millions en 2012. En volume, les importations de ces produits ont atteint 1.246 tonnes contre 1.620 tonnes, reculant ainsi de plus de 23%, selon les Douanes.

La production locale représente actuellement 36% du marché national du médicament mais devrait atteindre 65% en 2015, avait déclaré le PDG de Profarmal, Malik Aït Saïd en novembre dernier lors du 12e forum d’ »Emergy » consacrée à l’analyse du système sanitaire. M. Aït Saïd, qui est également membre de l’Union nationale des opérateurs de pharmacie (UNOP) avait estimé que le potentiel pharmaceutique national actuel permet de couvrir 65% du marché national, sans compter les nouveaux investissements réalisés dans le secteur.

Les autorités publiques se sont engagées durant les dernières années à atteindre un taux de production locale de 70% durant les quelques prochaines années afin de réduire la facture des importations, d’une part, et garantir une couverture sanitaire globale à moindre coûts, d’autre part. L’Algérie a interdit l’importation de 120 médicaments produits localement. Cette liste peut être élargie à d’autres produits, afin d’encourager la production locale et d’inciter les laboratoires à investir davantage dans ce créneau porteur. Le marché national du médicament est estimé à plus de 2,5 milliards de dollars, dont 1,85 milliard de dollars d’importation et le reste est assuré par la production locale, dont 84% reviennent au secteur privé et 16% au public.

Le taux d’accroissement du marché algérien du médicament s’élève annuellement à 10%, selon le rapport sectoriel de l’industrie pharmaceutiques élaboré par le ministère du Développement industriel et de la promotion de l’investissement, ce qui montre qu’il s’agit d’un marché en plein extension.

Nassima Benarab