Importation de médicaments : 90% des programmes prévisionnels pour l’année 2012 signés

Importation de médicaments : 90% des programmes prévisionnels pour l’année 2012 signés

Le secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Bouchnak Khelladi Abdallah, a indiqué hier que 90 % des programmes prévisionnels d’importation pour l’année 2012 ont été signés et remis par le ministère aux opérateurs pharmaceutiques le 15 novembre 2011.

Lors de sa conférence de presse animée le 7 janvier dernier, M. Ahmed Ouyahia avait annoncé qu’en matière de disponibilité des médicaments «la situation sera meilleure en 2012». Il avait annoncé à cette occasion que le gouvernement avait pris toutes les dispositions nécessaires pour que la situation vécue en 2011 ne se reproduise pas. Hier c’est au tour du SG du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière d’indiquer que 90% des programmes prévisionnels d’importation pour l’année en cours ont été signés et remis par le département d’Ould Abbès aux opérateurs pharmaceutiques et ce, depuis le 15 novembre dernier. Selon lui, 30 programmes n’ont pas été retirés au 31 décembre 2011. Cette célérité confirme ainsi la détermination affichée par le gouvernement en vue de mettre un terme définitif aux ruptures cycliques de certains médicaments dont nombre d’entre eux sont destinés aux malades chroniques. Des mesures strictes ont été prises pour que durant l’année 2012 les programmes prévisionnels pour 2013 soient délivrés avant la fin septembre 2012 en vue d’éviter «les perturbations» qu’a connues le marché des médicaments durant les dernières années, a souligné M. Bouchnak. Parmi les mesures urgentes prises récemment par le gouvernement, figure la mobilisation d’une enveloppe de 3,9 milliards de DA pour l’achat de produits en pré-rupture ou en rupture de stock. Le ministère de la Santé s’attelle à mettre la facture d’importation en adéquation avec l’incidence des maladies non transmissibles et à assurer la coordination de l’ensemble des programmes de santé à travers les nombreux plans nationaux à mettre en place (30 plans) en 2012. S’agissant des distributeurs, le ministère a rappelé la révision du cahier des charges et des textes réglementaires régissant l’activité de stockage et de distribution et sa soumission à «un contrôle permanent» afin de lutter contre les dépassements enregistrés dans ce domaine. L’enquête menée par le ministère a montré que sur 204 dénominations communes internationales listées en rupture, 96 sont disponibles, 25 en stock insuffisant et 81 en rupture réelle. Face à cette situation, le ministère est intervenu en invitant les importateurs des médicaments concernés par la pénurie ou disponibles en stock insuffisant à fournir ces médicaments à travers d’autres opérateurs dans des délais précis. En outre, l’enquête a révélé que beaucoup de distributeurs agréés «ne sont pas opérationnels sur le terrain» d’où la décision de retirer certains agréments. Les distributeurs opérationnels «ne sont pas tous conformes aux normes de stockage et de distribution, sachant que des pratiques spéculatives ont été enregistrées (sur- stocks, ventes concomitantes)». «Certains opérateurs ayant bénéficié de crédits documentaires ont privilégié certains de leurs programmes par rapport à d’autres, créant dès lors une tension soutenue sur le marché», souligne l’enquête. Les pénuries enregistrées durant les dernières années sont en partie imputables «au non-respect par les importateurs du délai» d’importation fixé à trois mois après le retrait de l’approbation.

«L’accumulation des dettes intérieures et extérieures de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH)», estimées à 30 milliards de DA, a poussé le gouvernement à prendre des mesures rigoureuses en «dégageant une enveloppe financière urgente» pour acheter les médicaments. Le gouvernement a, par ailleurs, décidé de réviser le statut de la PCH et de permettre à cette dernière de conclure des marchés de gré à gré simple avec les établissements hospitaliers. Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, avait, rappelle-t-on, affirmé que l’Etat prendrait des mesures strictes pour résoudre dé- finitivement le problème des médicaments, soulignant que leur disponibilité sur le marché «sera meilleure» en 2012. Mardi, en marge de la cérémonie d’installation de la Commission nationale consultative des produits pharmaceutiques, M. Djamel Ould Abbès a souligné que de nouvelles mesures ont été prises par le gouvernement pour régler «définiti- vement» le problème de la pénurie de certains médicaments. Il s’est félicité de ces nouvelles mesures prises par le gouvernement dans le but de régler « définitivement » ce problème. L’année dernière a été particulièrement marquée par des perturbations en matière de distribution de certains médicaments», notamment ceux destinés aux malades chroniques, rappelle-t-on. Ces mesures portent essentiellement sur «l’effacement total des dettes cumulées depuis des années de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH)» et «son renforcement par un nouveau statut plus souple» en matière de transactions con-clues à l’amiable. Le ministre a mis l’accent sur l’importance d’organiser la distribution des médicaments et de contrôler l’importation à travers la coordination avec les différentes structures activant dans ce domaine.

R.N./Aps

Un crédit de 3 milliards de dinars pour l’Institut Pasteur

L’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a bénéficié d’un crédit de la Banque nationale d’Algérie (BNA) d’un montant de trois milliards de dinars d’une durée de dix ans avec un taux d’intérêt de 1%, a-t-on appris auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospi- talière. Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a donné des instructions à la BNA pour l’octroi de ce crédit dans les plus brefs délais après la finalisation du dossier, a précisé la même source. L’IPA a également bénéficié d’un soutien spécial pour le financement et la gestion du stock stratégique de vaccins et d’autres produits pharmaceutiques destinés à la santé publique. Le ministère de la Santé prendra en charge 50% des crédits destinés à l’achat des vaccins et des sérums. Ces mesures permettront de parer aux ruptures de vaccins et de sérums dont a pâti l’IPA ces derniers mois, a indiqué un responsable du ministère de la Santé. L’Institut Pasteur d’Algérie, un des acteurs majeurs dans le domaine des produits pharmaceutiques, n’a pas été en mesure de mobiliser les ressources financières nécessaires pour le règlement de la facture d’importation des vaccins, en raison de créances impayées par les établissements hospitaliers.