Si l’on excepte celle des médicaments qui a enregistré une baisse de 16,35%, la facture des autres produits importés continue d’aller crescendo.
C’est le cas des matériaux de construction dont l’importation est en hausse de 1,2% durant les 10 premiers mois de l’année en cours, tirées essentiellement par une hausse substantielle des importations du ciment.
L’Algérie a déboursé 2,53 milliards de dollars pour l’approvisionnement du marché en matériaux de construction, selon les chiffres rapportés par l’APS auprès du Centre national de l’information statistique des douanes (CNIS).
Essentiellement constitués de ciments, bois et aciers, le volume matériaux de construction importés est passé de 5,956 millions de tonnes, durant les dix premiers mois de 2012 à 7,64 millions de tonnes à la même période de 2013, soit une augmentation de 28,3%, précise le Cnis.
Cette hausse s’explique, selon la même source, par les importantes quantités de ciment importées durant cette période qui sont de l’ordre de 351 millions de dollars, contre 215,7 millions de dollars l’année dernière, soit une hausse de 62,7% pour une quantité 3,900 millions de tonnes.
Il faut signaler que l’Algérie enregistre un important déficit en matière de production de ciment. Il est de 5 millions de tonnes pas an, alors que les 12 cimenteries publiques n’en produisent que 11,5 millions de tonnes, les 6,5 millions de tonnes restants sont le fait de cimenterie privées.
Toujours selon le CNIS, de janvier à octobre dernier, les importations de bois ont également connu une augmentation de 4,6% durant la même période, puisque leur valeur est passée de 566,25 millions de dollars à 592,64 millions de dollars.
Pour le fer et l’acier, il semblerait qu’El Hadjar n’arrive pas encore à répondre à la demande locale, puisque l’Algérie a augmenté les quantités importées de 4%, passant alors de 2,482 millions de tonnes, à 2,585 millions de tonnes.
Mais de la totalité des importations de matériaux de construction c’est sans nul doute le ciment qui se taille la part du lion avec un accroissement de plus de 94%. Un accroissement qui se justifie par la volonté des pouvoirs publics de contrer la spéculation en inondant le marché via l’importation. Cela, en attendant que le groupe GICA réalisent l’ensemble de ces projets et atteigne une production de 20 millions de tonnes, ce qui la dispensera de recourir au marché international et par ricochet faire l’économie de la saignée en devises.
F.A