Importation de la poudre de lait : les précisions d’un responsable

Importation de la poudre de lait : les précisions d’un responsable

La semaine dernière, le gouvernement a annoncé la levée du gel des importations de la poudre de lait. Alors que les producteurs n’arrêtaient pas de dénoncer ce gel, évoquant les prémices d’une crise, un responsable au ministère de l’Agriculture explique les causes de cette décision.

Intervenant ce dimanche sur les ondes de la Radio nationale, le Directeur des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture et du Développement rural Imad Idres, est revenu sur la décision du gouvernement de geler ces importations pendant plusieurs mois.

Selon lui, cette halte de plusieurs mois a permis de « mettre à jour le fichier des importateurs et de créer une plateforme pour recevoir leurs dossiers et d’établir les dérogations d’importation le jour même ».

Cependant, le même responsable a indiqué que « le gel n’a jamais touché l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) qui n’a pas arrêté les importations », ce qui fait que le marché n’a pas été impacté. « Il n’y a pas de manque sur le marché », a-t-il souligné.

« Plusieurs quantités qui étaient en souffrance ont été débloquées »

D’ailleurs, l’invité de la chaine 3 explique que durant ce gel, « plusieurs quantités de poudre de lait qui étaient en souffrance au niveau du port et qui occasionnaient des surestaries au trésor public ont été débloquées et mises sur le marché ».

Autre conséquence de ce gel, il affirme « cette mesure a permis d’établir la traçabilité de la poudre de lait importée ». Dans ce sens, il explique qu’actuellement, « il y a 3 catégories d’importateurs ».

Il s’agit « d’abord, de l’ONIL qui approvisionne quelque 130 laiteries privées et les 15 laiteries publiques du Groupe Giplait, il y a ensuite les importateurs transformateurs puis, les importateurs revendeurs »,

Par ailleurs, Imad Idres indique que « l’Algérie a importé entre 400 et 500 mille tonnes de poudre de lait, en 2020, pour une facture d’un milliard 200 millions de dollars ».

Dans les détails, il explique que « les importations de l’ONIL couvrent près de 48% de cette quantité », tandis que « le reste est réparti entre les importateurs transformateurs et les importateurs revendeurs ».

Pour rappel, le ministre de l’Agriculture Mohamed Abdelhafidh Henni a annoncé lundi dernier la levée du gel des dérogations sanitaires pour l’importation de la poudre de lait à partir de demain mercredi.

Intervenant lors d’une conférence dans le cadre des activités de la Foire de la production nationale, le ministre a souligné que son département « accordera les dérogations sanitaires pour l’importation de la poudre de lait à tous les opérateurs de la filière à compter du 22 décembre ».