Importation de céramique : 67 producteurs locaux menacés de faillite

Importation de céramique : 67 producteurs locaux menacés de faillite

Le président de l’Association nationale des céramistes algériens, Ismail Naamane, a mis en garde hier, le vendredi 6 aout 2021, contre la faillite imminente de 67 usines de production locales.

Avec une capacité de production annuelle de deux millions de mètres carrés et employant plus de 20 000 travailleurs, et en raison de l’absence des investissements, des offres et de la demande depuis bientôt 3 ans, le responsable a tenu à dire que « aujourd’hui, 4 usines ont dû mettre la clef sous la porte laissant plus de 1000 ouvriers sans emplois, ajoutant et le nombre devrait augmenter.

Les importations se poursuivent depuis l’Espagne et l’Union européenne

De plus, ce dernier tient à préciser que l’importation de céramique se poursuit de l’Espagne et de l’Union européenne, malgré les instructions d’arrêter le processus d’importation décidé il y a 3 mois.Naamane a  déclaré à nos confrères d’Echorouk que les » investissements étaient gelés depuis plus de deux ans, à la suite du début du Hirak à partir du 22 février 2019, puis de la propagation de l’épidémie à partir de mars 2020 ainsi que les mesures de confinement, ainsi que la baisse du pouvoir d’achat du citoyen algérien à la suite de l’effondrement d’un grand nombre d’entreprises, risquent de conduire plus de 67 usines de céramique et de porcelaine à la banqueroute.

L’intervenant a expliqué que chaque usine de céramique emploie en moyenne 300 travailleurs, soulignant que les usines emploient, au total plus de 20 000 travailleurs, tandis que leur production nationale atteint deux millions de mètres carrés, ce qui en cas de faillite menace la perte du produit local. Ce dernier a appelé les ministres du Commerce, de l’industrie et du logement à intervenir en urgence afin d’éviter que des dizaines de milliers d’emplois soient perdus.

Le porte-parole a expliqué que cette catastrophe peut être évitée si l’État consent à  protéger le produit national, en accordant des facilités aux propriétaires d’usines et aux producteurs et de leur octroyer des accords locaux, et par la suite les aider à intégrer ne serait ce que le marché africain ainsi que de faciliter leur approvisionnement en matières premières, ajoutant : « aujourd’hui, la qualité du produit national na rien à envier aux produits européens, il suffit juste de nous donner les installations nécessaires. ».