Importation de 10 000 bus neufs : l’Algérie passe à l’action

Importation de 10 000 bus neufs : l’Algérie passe à l’action
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L’Algérie amorce une nouvelle étape dans la modernisation de son réseau de transport collectif. Le gouvernement a officiellement lancé, jeudi 16 octobre, le programme d’importation de 10 000 bus neufs, une initiative décidée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune pour renouveler le parc national et améliorer la mobilité urbaine.

La cérémonie de lancement s’est tenue à Chlef, sous la présidence du Premier ministre Sifi Ghrieb, en présence du ministre de l’Intérieur et des Transports Saïd Sayoud et du ministre de l’Industrie Yahia Bachir. À cette occasion, les autorisations d’importation ont été remises à trois opérateurs nationaux : l’Entreprise de développement industriel et de véhicules (EDIV), relevant du ministère de la Défense nationale, ainsi que les sociétés privées Tirsam, basée à Batna, et Pen Pu Algérie, spécialisée dans l’assemblage de véhicules sud-coréens à Chlef.

Un projet industriel tourné vers la production locale

Selon le Premier ministre, cette opération ne se limite pas à l’importation de véhicules : elle s’inscrit dans une stratégie industrielle plus large visant à dynamiser la production nationale et à structurer la filière mécanique.

« Nous avons veillé à ce que cette opération profite en priorité aux acteurs locaux », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de garantir la disponibilité des pièces détachées et d’assurer un service après-vente durable.

Dans ce cadre, des mémorandums d’entente ont été signés entre les constructeurs et une quinzaine d’entreprises de sous-traitance algériennes, regroupées notamment au sein de la Bourse de la sous-traitance de l’Ouest. Cette collaboration vise à créer un écosystème industriel capable de produire localement certains composants et d’assurer la maintenance des véhicules.

Des mesures fiscales pour accompagner la relance

Le projet de Loi de finances 2026 prévoit d’exonérer ces bus de l’ensemble des droits et taxes, y compris la contribution de solidarité et le droit additionnel provisoire de sauvegarde, dans la limite de 10 000 unités.

Cette mesure incitative a pour objectif de réduire les coûts d’importation, d’encourager l’assemblage sur le territoire national et de soutenir la politique de réindustrialisation engagée par le gouvernement.

Avec cette opération, l’Algérie entend poser les bases d’une véritable industrie mécanique intégrée, tout en améliorant les services de transport public et en favorisant une croissance économique durable à partir de 2026.