Les céréales continuent d’alourdir la facture des importations de l’Algérie pour atteindre, à novembre 2014, 3,29 milliards de dollars, soit une augmentation de 12,52 % par rapport à la même période de 2013. Parallèlement, les quantités importées en matière de blé, d’orge et de maïs, ont enregistré une hausse considérable de l’ordre de 24,4%.
Elles s’élèvent à 11,35 millions de tonnes, achetées durant les 11 premiers mois de l’année écoulée, contre 9,13 millions en 2013. C’est ce qu’ont indiqué les services des Douanes, à travers l’APS, qui relèvent également que le montant de cette facture, arrêté à novembre 2014, dépasse déjà le chiffre enregistré pour le même produit alimentaire durant toute l’année 2013, qui était de 3,16 milliards de dollars.
Il y a lieu de préciser que les besoins de l’Algérie en la matière s’élèvent en moyenne à 8 millions de tonnes de céréales par an, c’est ce qui fait du pays l’un des premiers importateurs des ces produits alimentaires dans le monde. Le Cnis (Centre national de l’informatique et des statistiques de la douane), indique que précisément le blé (tendre, dur et semences) comptabilise 2,19 mds usd contre près de 1,98 mds de la même période de l’année 2013.
Là encore, s’agissant de l’importation de ce produit, l’Algérie occupe le premier rang mondial en termes de sa dépendance alimentaire. Cela concerne en premier lieu le blé tendre qui a enregistré des achats s’élevant à 5 millions de tonnes pour une valeur de 1,47 mds, contre une quantité de 4,7 millions de tonnes correspondant à 1,55 mds. L’on constatera qu’en termes de valeur, il y a eu recul par rapport à 2013, avec un taux de 4,53%.
Ce qui n’est pas le cas pour les quantités. Elles ont enregistré une hausse sensible de 6,36%. Les mêmes statistiques indiquent que les achats du blé dur ont connu une hausse aussi bien en termes de coûts et du volume à la fois. Il est fait état d’une facture de près de 721 millions de dollars correspondant à une quantité de 1,83 million de tonnes, contre 430,56 millions de dollars pour 1,07 million de tonnes à la même période de 2013.
Ce qui donne lieu à une augmentation de 67% en valeur et de 70,5% en volume. S’agissant de la facture du blé dans toutes ses variétés, elle s’élève à 6,84 milliards de dollars pour une quantité achetée de 5,8 millions de tonnes, correspondant à une hausse de 18,16%, en référence à la même période de comparaison. Vient ensuite l’orge qui occupe la deuxième place en termes des quantités importées. Il connaît une hausse de 36% en valeur et de 62% en volume. L’Algérie a acheté pour 181,2 millions de dollars contre 133,03 millions de dollars à la même période de 2013.
En dernier lieu, l’importation du maïs a enregistré une hausse de 12% en valeur et 31% en quantité. Ce qui correspond à 914,93 millions de dollars pour 3,8 millions de tonnes, durant les 11 premiers mois de 2014, contre 813,82 millions de dollars pour 2,9 millions de tonnes à la même période de l’année 2013. S’agissant des facteurs pouvant expliquer la hausse de la facture alimentaire concernant les céréales, il y a lieu de préciser que la compagne de moisson de 2013- 2014 a connu une faible production en la matière, contrairement à 2012-2013, soit une chute de 30%.
L’Algérie a produit 34 millions de quintaux(2014), contre 49,1 mq (2013). S’agissant du problème de la baisse du niveau de la production céréalière, il est à imputer aux conditions climatiques. Le Cnis a noté également que depuis la campagne de 2008- 2009, ou l’on a enregistré une récolte record, il y a eu recul de la production, d’où probablement le recours du pays à l’importation.
Farid Guellil et APS