Importation automobile : Zebdi critique les déclarations d’Ait Ali

Importation automobile : Zebdi critique les déclarations d’Ait Ali

Les dernières déclarations du ministre de l’Industrie Ferhat Ait Ali Braham à propos de l’importation automobile, ont fait réagir le président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce) Mustapha Zebdi.

En réponse aux dernières déclarations du ministre de l’Industrie sur l’importation automobile, le Président de l’Apoce propose des alternatives, estimant que « ne pas trouver des alternatives et des solutions ne veut pas dire que c’est une tâche impossible ».

En effet, dans une déclaration au site d’information TSA, Mustapha Zebdi souligne que son organisation maintient « qu’il y a encore des alternatives ». Dans ce sens, il réitère la proposition de l’Apoce quant à l’autorisation des émigrés de faire renter des voitures en Algérie.

« L’Apoce a même proposé, par exemple, d’autoriser les immigrés à faire rentrer des véhicules en Algérie et les vendre sur le marché national en dinars », a-t-il déclaré au même média.

« Le Trésor ne perdra pas et les véhicules seront disponibles »

Estimant que les déclarations du premier responsable du secteur « traduisent une incapacité à trouver des solutions », il ajoute qu’avec la démarche que propose l’Apoce « le Trésor ne perdra pas et les véhicules seront disponibles ».

Il convient de rappeler que le ministre de l’Industrie est revenu, jeudi dernier à l’APN, sur la question de l’importation des véhicules, notamment ceux de moins de trois ans.

Selon lui, l’importation les véhicules de moins de trois ans s’effectuait auparavant par « les petites et les grandes bandes », soulignant que ce n’était pas les citoyens qui procédaient à l’acquisition les véhicules.

« Nul ne peut empêcher un Algérien de rêver »

Dans la même lancée, Dr Mustapha Zebdi a vivement critiqué les déclarations d’Ait Ali lorsqu’il a évoqué « le rêve » des Algériens d’acquérir un véhicule. « Dire qu’acquérir un véhicule est un rêve inaccessible, nous disons non », a-t-il lancé.

Dans ce sens, l’intervenant appelle « à ce qu’il y ait une révision de position et de choisir des propos affinés pour être acceptés par la population ». Pour lui, malgré que le véhicule n’est pas le rêve de tout le monde, comme le dit le ministre », mais il faut admettre que « c’est un rêve pour une partie de la population ».

Poussant sa réaction encore plus loin, il martèle : « On a le droit de rêver. Et nul ne peut empêcher un Algérien de rêver ».

À rappeler ici que le ministre avait déclaré en ce début de semaine que « le rêve de pouvoir acquérir une voiture » constitue une menace pour l’économie nationale.

En revanche, il admet que l’organisation qu’il représente partage effectivement une partie de la position de la tutelle qui concerne « l’aspect relatif à tout ce qui peut nuire au Trésor public », rappelant que l’Apoce a toujours dénoncé « les importations de produits inutiles qui coûtent de l’argent au Trésor ».

Revenant au dossier de l’importation automobile, le président de l’organisation Apoce se dit attendre « la réaction du président », réitérant à l’occasion que le véhicule est une nécessité pour tous les Algériens ».