Les journées d’hier et d’avant-hier, ont été marquées par la chute d’importants flocons de neige, notamment sur les régions nord et est du pays. A leur réveil, les habitants de l’Est ont découvert leurs maisons, les routes, les arbres…ensevelis sous des couches blanches d’une douzaine de centimètres. Une aubaine pour certains, une malchance pour d’autres. Le scénario de l’année passée fait qu’il y ait divergence d’opinion.
En effet, l’expérience qu’ont vécue les algériens, l’année passée, lors des intempéries, qui ont suscité maints désagréments, a marqué les esprits. Les intempéries d’il y a 15 jours, ne sont guère négligeables. Les dommages ont été innombrables et susceptibles de se reproduire avec le mauvais temps annoncé pour les jours à venir. Entre obstruction des chaussées, inondations, chute d’arbres et de blocs de pierres, glissement de terrain, effondrement des vieilles bâtisses, les dégâts demeurent considérables. Mais surtout, moult activités seront à l’arrêt dont la paralysie des axes routiers, l’arrêt des cours pour les écoliers et les travailleurs issues des localités touchées par ces intempéries. La crainte de manquer en denrées alimentaires, regagne les esprits des Algériens, peur des ruptures de stocks qu’a vécue le pays l’année passée, notamment en gaz butane. A croire que la leçon a été bien assimilée, puisque les Algériens se sont empressés de s’approvisionner dès le début de l’hiver, afin d’éviter la même pénurie que l’année écoulée.
La ville de Constantine, comme la vingtaine de wilayas touchées par cette alerte météo, se sont vues contraintes de garder bon nombre de leurs écoliers à la maison, vu que le transport était hors d’accès. En attendant que les moyens de déneigement soient déployés, les citoyens astreints de prendre la route du travail, se sont vu obligés de recourir à la marche à pied, pour les chanceux qui habitent non loin de leur lieu de travail. Ainsi, d’autres villes de l’agglomération de Constantine, à l’instar de Ali Mendjeli, Ain Smara, Djebel Ouahch, se sont vues recouvertes d’une épaisse couche de poudreuse blanche au crépuscule d’hier. Dans le même contexte, une opération de mise en fût de la capacité du gaz butane, a été portée à quelque 18 000 bonbonnes/jour, au centre de Bounouara (Constantine), a indiqué hier, le directeur de l’énergie et des mines, Ahmed Bouzidi. Idem pour Sétif, où la poudreuse a commencé à se déverser sur le centre et le nord de la wilaya hier dès l’aube. Dans cette wilaya, ce sont surtout les régions du nord (Bouandas, Bougaâ, Beni Ourtilane, Djebel Maghress et Takouka, notamment) qui ont reçu le manteau le plus épais (entre 8 et 12 cm).
A Mila, des chutes de neige ont également été enregistrées sur les hauteurs, affectant la circulation automobile, particulièrement sur une partie de l’autoroute Est-ouest, bloquée au niveau des limites administratives de la wilaya de Sétif, sur la RN 79 (Mila-Constantine) où les autobus en partance pour la capitale de l’Est algérien, ont dû rebrousser chemin et sur la route nationale n° 5 A entre Oued Athmania et Sidi Khelifa.
Un peu plus à l’Ouest, la wilaya de Bordj Bou Arréridj a également été »blanchie », au même titre que les zones montagneuses de Khenchela, d’Oum El Bouaghi, de Batna, de Souk Ahras et de Guelma.
A cet égard, des équipes de déneigement de la direction des travaux publics ont été mobilisés tôt hier, dans les wilayas concernées en vue de dégager certains tronçons routiers difficiles à la circulation, en raison des fortes chutes de neige qui se sont abattues sur le nord et l’est du pays. Des opérations de salage ont également été menées, de façon régulière, le long de ces tronçons pour empêcher l’accumulation de neige sur les chaussées et ainsi sécuriser le trafic routier. En kabylie, les habitants craignent la reproduction du scénario de l’année passée. L’on apprend que plusieurs localités sont couvertes de neige, depuis la nuit d’avant-hier.
Par Kahina Sameur