Importante opération de police à Ed-Derb, couronnée d’arrestations et marquée par des affrontements Pour qu’Oran ne soit plus Chicago

Importante opération de police à Ed-Derb, couronnée d’arrestations et marquée par des affrontements Pour qu’Oran ne soit plus Chicago

Réagissant au climat de terreur instauré par des bandes de malfaiteurs dont l’âge ne dépasse pas, selon certains témoins résidant au boulevard Mâata, les 18-20 ans, les services de police ont mené une importante opération, avant-hier, bouclant tout le quartier d’Ed-Derb.

En effet, selon des habitants de ce quartier, l’opération a débuté peu après 20h 30. Certaines sources ont évoqué des arrestations musclées justifiées par une bataille rangée entre bandes rivales qui se sont affrontées avec des épées de fabrication artisanale.



Les mêmes témoins affirment que plusieurs arrestations auraient été opérées à la rue Wagram. Les policiers qui ont été contraints d’utiliser des pistolets Tazer, ont été bombardés de pierres par une population qui a encouragé les malfaiteurs, plusieurs voitures de police ont subi des dégâts.

Ce sont pourtant, les habitants de Mâata, excédés par le racket et les commerçants de la rue de la Révolution, qui sont littéralement soumis au diktat de gamins drogués et saouls, mais dangereusement armés, qui se sont plaint du climat d’insécurité. D’ailleurs, les commerçants ferment à 16 heures, malheur à celui qui ose ouvrir. Les agresseurs pénètrent normalement dans le magasin, prennent ce qu’ils veulent et repartent, sans même fuir ou se cacher.

«Cette semaine, un jeune a été déshabillé et délesté de tout. Ils ne lui ont laissé que le pantalon, à la rue de la Révolution». Selon plusieurs témoins, les malfaiteurs viennent d’Ed-Derb, mais également des Planteurs et d’El Hassi. «Les riverains n’osent pas porter plainte. Seuls des passagers agressés osent le faire, car protégés par l’anonymat».

Notre témoin ajoutera que «le quartier est totalement délaissé par les services d’ordre, dans la mesure où les patrouilles se font en véhicule et dans la journée. Personne n’ose entrer après le coucher du soleil, ce qui fait que les agressions se sont multipliées. Les discours sur la sécurité ne s’appliquent pas ici et nous attendons la décision de la démolition d’Ed-Derb avec impatience». Avant-hier, le quartier était totalement bouclé.

De la place d’Armes, à hauteur du Théâtre Alloula, la rue de la Révolution et de l’autre côté, à proximité du téléphérique, tout était bouclé. «Encouragés par cette absence de l’Etat, des jeunes de 15-18 ans font la loi. Ils ne distinguent plus, comme c’était le cas auparavant, entre les habitants du quartier et les étrangers».

Les Oranais d’une manière générale, souhaitent que les responsables concernés haussent le ton d’une manière dissuasive à Ed-Derb, aux Planteurs, à l’USTO et à Victor Hugo et Petit-Lac qui sont la pépinière de ce Chicago qu’est devenue la ville.

Hakim Djaziri