De grands malfaiteurs, tristement célèbres dans l’Algérois, impliqués dans plusieurs graves délits liés aux affaires de blanchiment d’argent, de change illégal de devises, mais impliqués aussi dans le trafic de véhicules et de l’immobilier jouissent d’une mesure que l’on peut juger de «scandaleuse» auprès des services concernés, puisque après avoir été arrêtés, ces criminels ont été relâchés quelques jours après
Aujourd’hui, ils sont libres. Faute d’assez de preuves ou mesures rentrant dans le cadre de l’application des lois du code judiciaire ? Tout le monde s’interroge sur ces décisions, que la justice avait prises pour libérer des criminels dangereux.
On parle ici de malfaiteurs, dont le nombre dépasse une dizaine, récemment interpellés lors de plusieurs opérations des forces de sécurité lancées pour éradiquer leurs agissements. C’est le cas de grands cambistes, dont les noms de certains sont très connus dans l’Algérois.
On parle ici des noms tristement célébres, tels que Mr J. ou ces trois frères de Hydra, plus exactement de Sidi Yahia, où ils possèdent de grosses fortunes, notamment des villas haut de gamme, des boutiques luxueuses, des sociétés de transport en France, et bien entendu des comptes bancaires ouverts dans des banques françaises, tout cela bâti sur des affaires de blanchiment d’argent. Pis, les gendarmes de la Section de Recherches d’Alger avaient, lors de plusieurs enquêtes qu’ils ont menées, prouvé avec des preuves solides, l’implication de ces grands cambistes dans des affaires de blanchiment d’argent.
Arrêtés le 3 octobre dernier, lors de trois opérations conjointes visant les lieux de changes illégaux de devises qui appartiennent à ces grands cambistes, ces derniers ont été présentés devant la justice pour leur emprisonnement, du moment que toutes les preuves sont réu-nies.
Toutefois, contre toute attente, ces derniers ont été relâchés, quelques jours après leur arrestation puis leur présentation devant les procureurs de la République des cours d’Alger et de Bir Mourad Raïs. Des libérations qui n’auraient pas dû être, dans la mesure où ces grands cambistes n’avaient aucune chance de se «réjouir» d’une telle mesure.
LES BIENS DE GRANDS CAMBISTES ALGÉROIS NE SONT PAS SAISIS PAR LA JUSTICE
La justice, au lieu d’ordonner aux services de sécurité, de procéder à la saisie des biens appartenant à de grands cambistes résidant à Alger, et ce, dans le cadre de la plus grande affaire de blanchiment d’argent (voir nos éditions précédentes) élucidée récemment par les gendarmes de la brigade de recherches de la section d’Alger, ne sont pas faites, rapporte une source judiciaire. C’est le cas des trois frères de Sidi Yahia, à Hydra, et du tristement célèbre «M. Jijli» et son frère qui possède une immense fortune acquise avec la vente illégale de grosses sommes en devises et en monnaie locale.
Selon notre source, quatre boutiques de luxe, sises à Sidi Yahia, et trois villas haut standing, la première sise au quartier luxueux Charbonnier de Bir Mourad Raïs, la seconde également dans la même commune, et enfin la dernière située à Draria, appartenant aux trois frères, devraient être saisies par la justice selon les règles juridiques. Cependant, ces biens appartenant à ces grands cambistes sont toujours en activité, voilà ce qui mérite une autre explication.
De leur côté, deux frères possédant un restaurant à Salembier, B.M. et B.T., le dernier très connu par les cambistes algérois sous le nom de «M. J…» sont toujours ouverts ; pourtant, de grosses sommes de devises ont été découvertes dans ces lieux de commerce, lors d’une opération coup-de-poing lancée par la Section de Recherches d’Alger. En tout, trois locaux, dont un sis à Meissonnier, l’autre à Bir Mourad Raïs et le dernier à Draria ne sont pas saisis.
Ce n’est pas tout, ces deux frères possèdent également une boutique à El Milia (Jijel) et un appartement haut standing au quartier Les Sources à Bir Mourad Raïs, mais ils n’ont jamais fait l’objet d’une mesure de saisie par la justice. Ce nombre très important de biens non «récupérés» par la justice n’est que la vitrine dans cette affaire, d’autant plus que ces grands cambistes possèdent également des comptes bancaires en Algérie et à l’étranger, mais qu’ils n’ont jamais été la cible de la justice.
Concernant cet aspect, les gendarmes poursuivent leur enquête, dont les résultats ont révélé que les cambistes possèdent des sociétés en France. Ils ont même investi dans le secteur de l’immobilier pour gonfler leurs revenus. Certes, plusieurs milliards en monnaie locale et étrangère ont été récupérés par les forces de sécurité, faut-il le souligner. Les révélations de cette énorme affaire avaient débuté le 3 octobre dernier, lorsque trois assauts simultanés avaient été lancés par les gendarmes de la Section de recherches d’Alger.
Au total, 17 personnes ont été interpellées au cours de ces trois opérations qui avaient ciblé, rappelons-le, trois boutiques, la première une superette sise à Sidi Yahia, la seconde un restaurant sis à Salembier et la dernière un magasin de vente de cosmétiques situé à Birkhadem.
Parmi les personnes arrêtées, le représentant de Turkish Airways, trois inspecteurs des impôts, des clients, et bien entendu les frères propriétaires de ces boutiques. Au cours de ces trois assauts, plusieurs sommes de devises ont été saisies. En effet, dans ces lieux de commerce, de grosses sommes en devises étaient échangées en toute illégalité.
Sofiane Abi