Implantées à Alger, Constantine et Tipasa ,Réalisation de trois usines de médicaments

Implantées à Alger, Constantine et Tipasa ,Réalisation de trois usines de médicaments

La capacité de production de trois usines de production de médicaments génériques dont les contrats de réalisation ont été signés avant-hier à Alger, entre le groupe Saidal et les entreprises italienne Bonatti, espagnole EMTE et algérienne Softal est estimée à 96 millions de boîtes par an.

Concernant celle d’Alger, implantée à El Harrach, spécialisée dans la production des types secs avec une capacité de 40 millions d’unités de vente par an pouvant attein-dre 70 millions d’unités de vente si celle-ci venait à rouler avec deux équipes, sa réalisation a été confiée à l’entreprise nationale Softal dans un délai n’excédant pas 24 mois. Employant 125 travailleurs, elle sera opérationnelle à partir de mai 2015. Le coût global de cette réalisation dépasse 3 milliards de dinars dont plus d’un milliard destiné aux équipements.

Pour ce qui est de l’unité de Cherchell, dans la wilaya de Tipasa, employant 110 travailleurs, elle se spécialisera dans la production de médicaments de types secs en sachets et comprimés à raison de 26 millions d’unités de vente. Avec la mobilisation de deux équipes, l’unité pourra atteindre 40 millions de boîtes par an. Le coût de réalisation totalise plus de 3 milliards dont plus d’un milliard destiné aux équipements. L’usine italienne CTP system aura un délai de 21 mois pour la réalisation de cette unité qui sera opérationnelle à compter de janvier 2015.

Enfin l’unité de Constantine, spécialisée dans la production de médicaments de types secs (sachets et comprimés) avec une capacité de production de 30 millions d’unités de vente par an, sa réalisation a été confiée à l’entreprise espagnole EMTE dans un délai de 17 mois pour être opérationnelle en septem-bre 2014 avec 118 travailleurs. Avec une capacité pouvant passer à 50 millions de boîtes avec la mobilisation de deux équipes, le coût de réalisation de cette usine dépasse 2 milliards de dinars dont 975 097 500 alloués aux équipements.

De ce fait, avec ces trois usines, la capacité d production de médicaments du groupe Saidal atteindra 75%. Elles contribueront d’autre part et en sus de deux autres contrats signés par Saidal en 2012 avec les laboratoires danois Novo Nordisk pour la production d’insuline à l’usine de Constantine et la société émiratie pour la production d’anticancéreux à Sidi Abdallah outre un autre projet à Annaba pour le soutien de la production pharmaceutique nationale.

62 unités réalisées ces cinq dernières années

Le ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement, Chérif Rahmani, a indiqué lors de la cérémonie de signature des contrats de réalisation de trois usines de production de médicaments génériques, que l’industrie pharmaceutique avait enregistré 62 nouvelles unités ces cinq dernières années.

En outre, s’agissant des nouvelles acquisitions, Rahmani a précisé que ces projets feront passer le chiffre d’affaires du groupe de 12 milliards de dinars actuellement à 40 milliards de dinars en 2015. Mettant en exergue le soutien de l’Etat aux opérateurs pharmaceutiques nationaux pour la réalisation de partenariats avec des étrangers en vue d’encourager l’investissement dans ce secteur, Rahmani a en outre souligné la détermination de l’Etat à satisfaire les besoins nationaux en médicaments de qualité et à la portée de tous les citoyens, mettant l’accent sur l’engagement des pouvoirs publics à développer les médicaments génériques.

Dans ce contexte, il a insisté sur la formation des ressources humaines qualifiées et la coordination des efforts avec les laboratoires et les universités nationales pour développer la recherche dans l’industrie pharmaceutique, notamment les aspects biotechnologiques. Qualifiant l’industrie pharmaceutique de secteur «stratégique» en ce qu’il est directement lié à la santé de la population, le ministre a rappelé les moyens mis en œuvre par l’Etat pour relever le défi dans ce secteur en accord avec la transition épidémiologique en Algérie. Pour lui, la dynamisation de cette filière de l’industrie nationale contribuera au développement de la production nationale et permettra d’éviter les perturbations qu’a connues le marché algérien du médicament ces dernières années et de réduire la dépendance de l’étranger.

Par Maissa B.