D. B.
Nous avons reçu la décision d’indemnisation en 2015, mais depuis nos dossiers sont gelés au ministère de l’Agriculture. La seule réponse que nous avions eu c’est qu’il n’y avait pas d’argent » assure M. Djabri. Ce dernier affirme que depuis 3 années, les exploitants n’ont cessé leurs démarches auprès de tous les services concernés mais en vain.
« Au chômage forcé depuis plus de 4 années, nous vivons dans la misère sans aucun revenu. Même nos demandes pour un local commercial ont été rejetées », assure le même interlocuteur. Ce dernier rappelle que des correspondances ont été adressées au secrétaire général de la wilaya pour une audience mais jusqu’à présent ils n’ont toujours pas été reçus, M. Djabri, affirme qu’une bonne partie de l’assiette, retenue pour ce projet, comprenait des terres agricoles irriguées et exploitées par les fellahs, dont certains depuis plus de 2 décennies. « Ces terres étaient productives et des centaines d’arbres fruitiers y étaient plantés par les propres moyens des exploitants.
La décision d’exproprier ces terres va à l’encontre des mesures prises par les pouvoirs publics et particulièrement de M. le président de la République, visant à préserver les terres agricoles », indique M. Djabri. Pour rappel, le projet de réalisation de ce programme de logements a été lancé en 2014. Le terrain retenu se trouve à l’entrée supérieure de la cité Commandant Cherif Yahia (ex 200 logements), aux abords de l’axe reliant la cité des 200 logements, à la nouvelle route d’Aïn El Beida. Il y a lieu de signaler que le quota de logements AADL dont a bénéficié la wilaya d’Oran est estimé à 30.000 unités parmi lesquelles 10.000 de type location-vente, réparties entre des F3 et F4. L’assiette qui abrite ce projet est répartie entre les sites de la cité Commandant Cherif Yahia et le site d’Ain El Beida, sur un terrain de plus de 90 ha.