Impact de l’affaire Sonatrach2 Sur le partenariat avec l’Algérie,L’ambassadeur italien se montre prudent

Impact de l’affaire Sonatrach2 Sur le partenariat avec l’Algérie,L’ambassadeur italien se montre prudent

L’ambassadeur d’Italie en Algérie s’est montré, hier, prudent quant aux conséquences de l’affaire de corruption impliquant le groupe énergétique italien ENI et des parties algériennes (affaire Sonatrach 2) sur le partenariat économique bilatéral.

«J’espère qu’elle (l’affaire Sonatrach 2, Ndlr) n’influera pas», déclare Son Excellence Michele Giacomelli, qui s’exprimait en marge d’une rencontre d’affaires algéro-italienne, tenue à l’hôtel El Djazaïr sous l’égide du ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, l’ambassade d’Algérie en Italie et l’Institut italien pour l’Asie et la Méditerranée (ISIAMED). Certes, la déclaration relève de la prudence diplomatique d’autant que l’ambassadeur italien affirme ne rien savoir d’une affaire, au demeurant traitée par la justice. Toutefois, cette déclaration exprime une confiance quant à la poursuite d’un partenariat «solide, stable et qui se développe depuis des années», selon Michele Giacomelli. Une confiance que le vice-président exécutif de l’ISIAMED et ancien ambassadeur d’Italie en Algérie, Antonio Badini, a également exprimée par ailleurs. Réfutant toute répercussion de l’affaire Sonatrach 2 sur le partenariat bilatéral, Antonio Badini a mis en avant la durabilité de ce dernier, la complémentarité entre les entreprises des deux pays, notamment dans le domaine énergétique. En ce sens, le représentant de l’ISIAMED a indiqué que des entreprises italiennes sont disposées à s’associer dans le cadre de la réalisation du gazoduc algéro-italien GALSI. Un projet qui, dira-t-il, «doit aller de l’avant» et est mutuellement profitable, notamment en termes de prix. Serein quant à l’impact de la règle 49/51 régissant l’investissement étranger et qui «ne constitue pas un empêchement» et qui peut être «gérée», Antonio Badini a ainsi relevé l’intérêt italien pour le marché algérien au regard de sa «stabilité» et de la disponibilité des entreprises italiennes à transférer leur savoir-faire.

C’est ce qu’il avait auparavant évoqué devant le ministre algérien de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Réda Hamiani, et la trentaine d’opérateurs économiques italiens participant à cette rencontre, mettant en exergue la volonté de dynamiser davantage le partenariat «gagnant-gagnant». Une volonté que Cherif Rahmani avait également affirmée aux opérateurs italiens, les invitant à développer des partenariats «durables» avec les entrepreneurs économiques et institutionnels algériens, d’autant que «le temps de l’action est venu». Il s’agit, relève le ministre de l’Industrie, de booster la proximité, la complémentarité entre le marché algérien «porteur et rentable » et le marché italien «demandeur » et au savoir-faire avéré. A ce titre, plusieurs secteurs d’activité sont ciblés, notamment les industries manufacturières et mécaniques, les énergies nouvelles et renouvelables, les industries de transport et de travaux publics, l’agroalimentaire, les infrastructures d’aménagement industriel et sportives.

Une thématique, relève M. Rahmani, qui sera certainement abordée lors de la rencontre prévue prochainement à Rome entre une délégation algérienne et les autorités gouvernementales italiennes. En outre, une task-force a été lancée, selon l’ambassadeur d’Italie Michele Giacomelli, pour «donner de la cohérence, faire avancer le dialoguer et cibler les domaines de coopération».

C. B.