La conjoncture économique actuelle marquée par la chute des cours du pétrole est qualifiée de « particulière » par le ministre du Commerce et de « difficile » par le président de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (CACI).
Intervenant ce matin à Alger lors de l’ouverture de la première assemblée générale de la CACI depuis son élection, Mohamed Laïd Benamor se dit convaincu que la situation économique actuelle nécessite « un débat national » et « un dialogue sans tabou » afin de situer les contraintes et dégager des solutions opérationnelles appropriées.
Il est également nécessaire pour le premier responsable de la CACI de consolider les efforts de toutes les parties concernés afin d’aborder sérieusement la question de la diversification de l’économie nationale et ne pas refaire les erreurs commises durant les années 80. Il a dans ce sens appelé à la réforme du système fiscal et bancaire et à l’éradication du marché informel évalué, selon lui, à près de 7 000 milliards de dinars.
« Nous nous pouvons pas donner des solutions administratives à des problèmes économiques», a indiqué pour sa part le ministre du Commerce. La situation actuelle est différente de celle de 1986, selon Amara Benyounès. « L’Algérie peut actuellement supporter un endettement de 100 milliards de dollars », tente de rassurer le ministre qui ne manquera pas de souligner la pertinence des explications et des suggestions fournies par le président de la CACI. Il a annoncé dans ce sens que des négociations seront engagées dès aujourd’hui (Mardi 20 janvier) avec l’UGTA et le patronat sur l’assainissement du commerce extérieur.

S’agissant de l’accession de l’Algérie à l’OMC, Bneyounès a réitéré la volonté des pouvoirs publics de tenir ses engagements avec cette précision de protéger le produit national en mettant des barrières contre la concurrence internationale et à travers un soutien accru afin qu’il soit compétitif aussi bien en termes de qualité qu’en quantité. Ceci dit, l’adhésion à cette organisation n’est pas du tout une « obsession », a-t-il réaffirmé.
Khelifa Litamine