Confronté à une baisse drastique des prix du pétrole et une forte explosion des importations, stimulées par les dépenses publiques, le gouvernement a décidé d’accroître l’assiette fiscale par l’intégration des intervenants informels dans la sphère formelle.
Le gouvernement a enfin décidé de prendre au sérieux l’impact que pourrait subir l’économie nationale de la chute brutale des prix du pétrole. Il est certes très tôt de parler de coupes budgétaires ou d’annulation de projet, mais il n’en demeure pas moins que l’exécutif a décidé de mettre les bouchées doubles afin d’inciter les opérateurs activant « en noir » à intégrer la sphère formelle et de surcroit accroitre l’assiette fiscale.
Bien que la mesure soit insuffisante pour amortir les répercussions de cette conjoncture sur les capacités financières de l’Algérie qui, faut-il le rappeler, s’apprête à lancer un plan quinquennal 2015-2019 de 262 milliards de dollars, mais il faut admettre que l’économie informelle est fortement en expansion. Elle gangrène tous les secteurs d’activité et fait perdre annuellement au trésor des sommes d’argent astronomiques.
Selon le ministre de l’Industrie et des mines qui s’exprimait cet après-midi à Alger en marge de la cérémonie de la remise de prix de la qualité, la nécessité d’appliquer les mesures prises dans le cadre de la lutte des pratiques informelles a été largement évoquée lors du conseil de gouvernement qui s’est tenue aujourd’hui. Il s’agit aussi pour le gouvernement de durcir des conditions d’importation en mettant un système fiscal plus dissuasif et contraignant.
Ces mesures qui visent la protection de l’économie, l’entreprise, et le consommateur, ajoute le ministre, s’inscrivent dans le cadre de la démarche du gouvernement pour renforcer les capacités d’amortissement des retombées des chocs externes sur l’économie nationale.
« Nous avons toutes les capacités pour protéger notre économie (…) mais nous devons très vite mettre en place d’autres protections qui touchent notamment la production nationale et le consommateur », a-t-il insisté dans le même sillage avant de réaffirmer que « l’Algérie dispose de tous les moyens nécessaires pour faire face aux chocs externes ».
Knauf plâtre fleurus décroche le prix de la qualité
Le Prix national de la qualité, qui récompense chaque année la meilleure entreprise, a été attribué mercredi à la société allemande de droit algérien « Knauf plâtre fleurus ». Implantée dans la région d’Oran, cette entreprise créée en 2006 exporte sa production vers sept pays.
Khelifa Litamine