Imminent remaniement ministériel, Une reconfiguration et des surprises ?

Imminent remaniement ministériel, Une reconfiguration et des surprises ?

Susurré par maints canaux, déjà, avant la dégringolade des prix du pétrole et l’impact de la crise qui allait en découler, le remaniement ministériel est annoncé de façon imminente. Il se ferait ce week-end, si l’on croit le journal électronique TSA qui tend à confirmer l’information dans son édition d’hier.

De ce fait, une telle perspective, conjuguée à la crise financière ambiante et aux trains de mesures d’austérité prônées pour en atténuer les effets, a, cette fois, toutes les chances d’être traduite. Sur la future configuration gouvernementale, des esquisses ont déjà été tracées par la presse, qui fait état d’avènement de méga ministères regroupant plusieurs portefeuilles. À ce titre, c’est l’actuel département de Abdessalem Bouchouareb qui se taille la part du lion, en phagocytant le secteur de l’énergie à côté des segments-industrie et mines.

Ce premier jet dénote de la volonté de l’État à resserrer les encolures d’un secteur hautement stratégique, auquel, implicitement, on assigne la mission difficile de préserver le pays d’un éventuel naufrage économique. Dont ce défi ardu, terriblement d’actualité, pour le nouveau locataire de trancher dans la controverse née de l’exploitation du gaz de schiste et d’apaiser, dans un sens ou un autre, les soubresauts de la rue qui grondent dans le Grand-Sud à cet effet.

À un autre lieu et même si l’on ne retourne pas carrément au fameux ministère du Plan, dont la chef du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a fait une revendication obstinée, il convient de noter que l’Économie et les Finances vont être intimement liées, via un ministère d’envergure aussi.

Le regroupement envisagé ne s’arrête pas là, puisqu’il touche également le Commerce, qui s’approprie fort judicieusement, d’ailleurs, le tourisme et l’artisanat, l’Habitat l’Aménagement du territoire, la Communication et la Culture fondant en 2 en 1 et, enfin, le ministère de la Jeunesse et des Sports revient à son statut original après seulement quelques mois de séparation seulement.

Le fait que Abdelkader Khomri soit désigné pour représenter l’Algérie en Guinée équatoriale à l’ouverture de la CAN, au lieu et place de Mohamed Tahmi, laisse supposer que Khomri va reprendre le MJS, un secteur qu’il a déjà géré par le passé. Pour les nostalgiques pointus, c’était à l’époque où reconstruite sur les cendres de sa devancière de Ziguinchor 92, l’EN, composée uniquement de jeunes loups du cru et au plus fort de la Décennie rouge défrayait la chronique sur le terrain avec ce pic d’avoir barré la route du Mondial-94 au Ghana, et un certain Abédi Pelé au faîte de sa gloire à 26 ans !

À la lumière de cette nouvelle configuration, il saute aux yeux que trois femmes seront laissées sur le carreau, en l’occurrence Nadia Labidi, Dalila Boudjemâa et Aïcha Tagabou.

Mais cela n’empêche que d’autres noms peuvent être gommés à la tête des autres ministères au profit de nouvelles têtes.

On se rappelle à cet effet qu’une source sûre du “Courrier d’Algérie” a évoqué il y a quelque temps l’idée d’un remaniement et «de grosses surprises» l’accompagnant. Il était question du départ de Abdelmalek Sellal, de Tayeb Belaïz et de Amar Ghoul. Les successeurs éventuels ont pour noms, respectivement, Chérif Rahmani ou Abdessalem Bouchouareb pour l’Exécutif, Abdelmalek Boudiaf ou Abdelmadjid Tebboune pour l’Intérieur, Mohamed-Salah Boultif pour les transports alors que Ghoul s’occuperait du département de la Pêche et des Ressources halieutiques.

Autre surprise de taille : la participation du FFS au gouvernement, via un choix entre deux à quatre portefeuilles qui lui auraient été proposés. Cela, en dépit, rappelons-le, du fait que le Premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, avait auparavant, dans une déclaration faite au «Courrier d’Algérie», balayé d’un revers de la main toutes les rumeurs faisant état de la participation de son parti au gouvernement.

Enfin, s’agissant du parti majoritaire, le FLN, l’actuel SG, Amar Saâdani, pourrait occuper le poste de ministre d’État, conseiller du président de la République pendant que Rabah Zebbar, député FLN, chargé de la commission des finances au niveau de la Chambre basse du Parlement, serait pressenti à la tête du ministère de la Santé.

N. B.