L’exécutif et sa majorité socialiste espèrent faire aboutir leur texte d’ici à Noël. C’est en tous cas lundi 20 juillet que le projet de loi de Bernard Cazeneuve sur le droit des étrangers commence son parcours parlementaire à l’Assemblée nationale. Ce projet s’articule autour de trois principes: faciliter la vie de ceux qui n’ont pas de permis de séjour longue durée en leur évitant de devoir passer chaque année en préfecture, renforcer l’attractivité de la France pour les talents économiques, et permettre l’application des décisions de renvoi dans le pays d’origine de ceux qui sont déboutés.
Alors que le parti socialiste estime que le texte va redonner de la dignité aux étrangers et à la France qui ne s’assume pas comme un pays d’immigration, l’opposition crie à l’appel d’air. Pour Les Républicains, ce projet de loi n’aura en effet d’autres effet que d’ouvrir les portes de notre pays à de nouveaux migrants.
On en compte aujourd’hui 4,1 millions soit environ 6% de la population vivant sur le territoire français. Mais tous ne sont pas concernés par le projet de loi. En effet, près de 40% des étrangers vivant en France ont la nationalité d’un pays membre de l’Union européenne et sont donc soumis à ce titre à une liberté de circulation. Restent tout de même 2,4 millions de personnes concernées par le texte de Bernard Cazeneuve. Voici cinq graphiques pour comprendre qui ils sont.
4,6% de la population française
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur portant sur l’année 2012, la population française comptait alors 4,6% d’étrangers. C’est à Paris et en Seine-Saint-Denis qu’ils étaient les plus nombreux: 307.000 dans la capitale et 279.000 dans le département banlieusard. Ramené à la population par département, le classement est inversé puisque c’est en Seine-Saint-Denis que l’on compte la proportion la plus importante d’étrangers (18,4%). Sans surprise, viennent ensuite les régions frontalières et les environnements fortement urbanisés.