Immigration : l’Allemagne durcit le ton face aux Marocains et Algériens

Immigration : l’Allemagne durcit le ton face aux Marocains et Algériens

merkel_copie_copie_copie_copie.jpgLe gouvernement allemand a approuvé mercredi un projet de loi devant permettre d’expulser les délinquants étrangers. Cette décision intervient quelques jours après le scandale de Cologne alors que des Algériens et des Marocains aient été interpellés pour des cas de violences sexuelles.

L’Allemagne durcit le ton face aux étrangers, notamment les Maghrébins déjà dans le collimateur des autorités de ce pays européen. En effet, le gouvernement allemand a approuvé, mercredi 27 janvier 2016, un projet de loi devant permettre d’expulser les délinquants étrangers même lorsqu’ils n’ont été condamnés qu’à une peine de prison avec sursis.

Après la réunion du conseil des ministres, le gouvernement a indiqué que « le projet prévoit que les délinquants étrangers peuvent être reconduits lorsqu’ils sont condamnés à une peine de prison indépendamment du fait qu’elle soit avec sursis ou non ». Selon les conclusions du gouvernement, les délits et crimes concernés sont les actes de violences contre une personne, les agressions sexuelles et les attaques contre la police. Les voleurs récidivistes sont concernés aussi. En cas de condamnation, une personne bénéficiant du statut de réfugié peut en être privé, selon le projet de loi dont les grandes lignes avaient été annoncées le 12 janvier par les ministères de l’Intérieur et de la Justice.

Peu après les violences perpétrées à Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre et qui ont scandalisé les Allemands, avec plus de 1 000 plaintes déposées dont des centaines d’agressions sexuelles, une proposition en ce sens avait été émise par Angela Merkel. La chancelière, furax, avait même indiqué que des pays comme le Maroc et l’Algérie sont « sûrs », et que leurs ressortissants ne devraient pas bénéficier d’un droit d’asile ou de réfugié. Merkel justifiait sa position par le fait que les autorités allemandes aient affirmé que la quasi-totalité de ces délits et crimes avaient été commis par des ressortissants de pays arabes, dont des demandeurs d’asile venus pour la plupart du Maroc et d’Algérie. Sur 17 cas d’agression sexuelle, les 14 étaient perpétrés par des ressortissant de ces pays d’Afrique du Nord.

Profitant d’une visite du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, en Allemagne, Angela Merkel avait attiré l’attention du chef du gouvernement sur l’imminence d’organiser un rapatriement des Algériens, notamment ceux en situation irrégulière, d’autant que « l’Algérie est un pays sûr ».