Guéchache Issam ne savait pas qu’en plongeant à la recherche d’arbustes de corail, il ressortirait paralysé du bassin et des jambes, car il n’avait pas respecté les paliers de remontée. L’azote avait fait son œuvre et sa famille avait tout fait pour le soigner.
Après un séjour au centre de rééducation fonctionnelle de Séraïdi, il en ressort paraplégique. Il est obligé de ne circuler qu’à bord d’une chaise roulante. Ayant appris que son cas pouvait être traité en Tunisie, il avait essayé en vain de se rendre dans le pays voisin. Mais des affaires d’une amende pénale, de casier judiciaire qu’il n’aurait pas par ailleurs réglé, ne lui permettait pas d’obtenir un passeport.
Tout en se faisant promener à travers les rues d’Echatt, il se renseigne, élabore des projets et comprend que la seule solution possible était la harga. Rien de plus simple pour ses amis qui le mettent à bord d’une barque avec l’espoir de se faire prendre en charge de l’autre côté de la Méditerranée. Arrivé en Sardaigne, la presse s’empare de son cas et il est transporté en hélicoptère vers un hôpital spécialisé pour tenter de lui redonner vie à ses jambes qui ne le portaient plus.
