Des vieux rafiots rouillés, comme ceux interceptés la semaine dernière par la marine italienne avec des centaines de clandestins à bord, se négocient pour seulement quelques centaines de milliers de dollars sur des marchés parallèles, «aussi facilement qu’une voiture d’occasion», soulignent les experts maritimes.
Les autorités italiennes ont annoncé, vendredi dernier, avoir pris le contrôle de l’ «Ezadeen», bâtiment en panne et abandonné par son équipage avec 360 migrants à bord, au large de la Calabre (sud). Quelques jours avant, la marine italienne avait déjà réussi à ramener à bon port le «Blue Sky M», autre cargo transportant près de 800 migrants. Les deux bateaux, de vieux rafiots navigant depuis 48 ans pour le premier, 37 pour le second, n’avaient pas de certificat de navigabilité à jour, et n’ont, en tout état de fait, aucune valeur marchande, à part pour les ferrailleurs. Même dans les casses spécialisées de Turquie, les deux bateaux n’auraient guère été vendus plus de 250 000 dollars, selon les experts. Sachant que les coûts de transport de ces épaves peuvent atteindre les 100 000 dollars, certains propriétaires peu scrupuleux préfèrent parfois céder leur bien en fermant les yeux sur l’identité des acheteurs. Acheter un bateau en se-conde main est «aussi facile que d’acheter une voiture d’occasion», explique un négociant. Et pour les trafiquants, acheter ces vieux navires «pour des cacahuètes et mettre des migrants à bord» peut constituer une source de profit substantielle.
Batna / Un semi-remorque percute deux minibus : 2 morts
Deux personnes sont décédées et onze autres ont été blessées, dont 4 gravement atteintes, hier mercredi près de Guigba à Batna après qu’un camion semi-remorque eut percuté 2 minibus et plusieurs véhicules à l’arrêt. Le chauffeur du poids lourd, circulant sur le chemin de wilaya N°9 avec une charge de 30 tonnes de sable, a perdu le contrôle de son véhicule en raison d’une panne de freins. Le conducteur d’un des deux minibus, âgé de 43 ans, et une fillette de 8 ans qui circulait à pied, ont été tués sur le coup.
Irak : près de 5 000 bombes lâchées contre l’EI
La coalition a lâché près de 5 000 bombes depuis le début des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI), visant plus de 3 000 cibles différentes, dont 58 chars, a indiqué le Pentagone hier, mercredi. Au total, la coalition a mené 1 676 frappes, selon ce bilan, arrêté au 31 décembre 2014. Le bilan ne donne pas d’informations sur le nombre de djihadistes tués ou blessés. Outre les 58 chars, la coalition a visé plus de 900 véhicules, dont 184 tout-terrain Humvees et 26 véhicules blindés. Les frappes ont également visé environ 52 bunkers, 673 postes de combat et près d’un millier de bâtiments divers. Au total, les avions de la coalition ont mené près de 15 465 sorties. Les frappes ont commencé le 8 août dernier en Irak et se sont étendues à la Syrie le 23 septembre. Le Pentagone a indiqué qu’il ne pouvait pas préciser combien de cibles visées avaient été effectivement détruites. «Je pense que le niveau de destruction est élevé», s’est borné à dire un porte-parole du Pentagone. Les militaires américains n’ont pas voulu non plus préciser combien de chars, par exemple, restaient encore aux mains de l’EI, malgré ces frappes. «Nous ne voulons pas que nos ennemis sachent tout ce que nous savons d’eux», a encore indiqué le porte-parole du Pentagone.
Tunisie : les policiers garderont leur arme après le travail
Les autorités tunisiennes ont annoncé hier, mercredi, avoir autorisé les agents de police à garder leur arme après le travail, à la suite de l’assassinat d’un jeune policier par des islamistes. «Une circulaire du ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, autorise dès hier, mercredi, les policiers à garder leur arme en dehors de l’exercice de leur fonction», a affirmé le porte-parole du ministère de l’Intérieur. Ce dernier a fait état de «conditions» à cette nouvelle règle, mais sans vouloir fournir davantage de précisions. Selon le responsable de la communication du Syndicat des forces de sécurité intérieure, les policiers souffrant de «troubles psychologiques ou qui ont des problèmes familiaux» devront laisser leur arme au travail. Cette mesure intervient après l’assassinat, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, d’un poli-cier de 23 ans, égorgé et poignardé par des «éléments extrémistes», au nord-est du pays, alors qu’il revenait du travail. Des représentants des syndicats de police se sont aussitôt relayés dans les médias pour exiger des autorités qu’elles permettent aux agents de garder leur arme après le service. La Tunisie fait face depuis la révolution de décembre 2010-janvier 2011 à un essor de la mouvance djihadiste, responsable de la mort, selon les autorités, de dizaines de militaires et de policiers.
Tanzanie : 15 arrestations après l’enlèvement d’une albinos
Les autorités tanzaniennes ont arrêté 15 personnes dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement, dans le nord du pays, d’une fillette albinos de 4 ans, dont elles sont toujours sans nouvelles, ont indiqué hier, mercredi, les autorités locales. «En tout 15 personnes ont été arrêtées à ce jour, dont le père, un oncle paternel et un oncle maternel» de la petite fille, a indiqué la coordinatrice pour la Tanzanie des activités de l’ONG Under The Same Sun, qui lutte pour la défense des droits des albinos. Pendo Emmanuelle Nundi a été enlevée le 27 décembre dernier, au domicile de son père, par des inconnus armés de machettes, qui avaient auparavant neutralisé son père. La police avait annoncé dans un premier temps avoir arrêté quatre suspects, parmi lesquels le père de la petite victime. «Lorsqu’un albinos est visé, il y a presque toujours des voisins, des membres de la famille qui sont impliqués. C’est ce qui complique les enquêtes et fait traîner les procédures judiciaires», a expliqué l’ONG Under The Same Sun. «Bien peu de personnes auront le courage de dire à la police qu’un frère ou un oncle a joué un rôle dans l’enlèvement ou le meurtre d’un albinos. Les gens ont peur des représailles qui pourraient suivre. On peut être banni de la famille ou même éliminé», a-t-elle poursuivi. Les albinos sont victimes dans cette région de superstitions, qui attribuent des vertus magiques à leurs organes, parfois utilisés par des sorciers et par des guérisseurs.
Maroc : le ministre des Sports limogé
Le ministre marocain des Sports, Mohamed Ouzzine, vient d’être limogé par le roi Mohammed VI, indique un communiqué de l’agence MAP, mercredi soir. En cause, les «dysfonctionnements» visibles lors des rencontres du Mondial des clubs. Les rencontres Cruz Azul (MEX) – Sydney FC (AUS) et Auckland City (NZL) – Sétif (ALG) s’étaient jouées sous une pluie battante et sur une pelouse totalement détrempée malgré les tentatives désespérées des jardiniers, seaux et raclettes en main, pour l’éponger, laissant entrevoir un problème de drainage. Le roi Mohamed VI avait chargé le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, de veiller à «l’ouverture d’investigations profondes et globales pour déterminer les responsabilités dans ces dysfonctionnements». Un rapport ministériel «a établi la responsabilité politique et administrative directe de Ouzzine, ainsi que celle de l’entreprise», en charge des travaux, alors que la réfection du stade avait coûté environ 20 millions d’euros. «Des défauts dans la réalisation des travaux de drainage des eaux et dans l’aménagement de la pelouse du stade qui ne respectait pas le cahier des charges» ont notamment été repérés.
Japon : un insecte dans des aliments pour bébés
Quelque 120 000 portions d’aliments pour bébés sont rappelées au Japon, après la découverte d’un insecte dans l’une d’elles. Il s’agit de menus de viande et pomme de terre de marque Wakodo, bien connue des parents d’enfants en bas âge. Un insecte ressemblant à une sauterelle a été trouvé dans l’un des sachets contenant ce mets spécialement préparé pour les tout-petits, selon une plainte déposée par un client, a précisé Wakodo. L’entreprise ignore si l’intrusion de cette bes-tiole dans le sachet s’est produite durant le processus de fabrication, mais elle a décidé, par précaution, de rappeler le lot entier. Cet incident survient après plusieurs autres cas du même ordre. Pour un morceau supposé de cafard découvert dans une portion de spaghettis, le groupe alimentaire japonais Nissin avait annoncé, en décembre dernier, le rappel de 750 000 rations. Par ailleurs, la chaîne de restauration rapide McDonald’s, au Japon, traverse aussi une crise de scandales alimentaires. Le groupe a reconnu hier, mercredi, qu’une dent humaine avait été trouvée l’an passé dans des frites vendues dans un menu de l’enseigne au Japon. Un bout de plastique a aussi été trouvé récemment dans une crème glacée ainsi que deux morceaux de sac dans ses nuggets au poulet, en-cas très prisé, mais déjà victime l’an passé d’une retentissante affaire de viande périmée venant de Chine.
