Les limites entre le grand banditisme et le terrorisme sont minimes et ces résidents illégaux franchissent facilement le seuil, surtout que seul l’argent les intéresse.
Des mouvements migratoires ont toujours existé entre les pays sahéliens et le Maghreb. Ils sont désormais, pour les candidats à l’immigration, la seule possibilité de réaliser leur projet. Fuyant les guerres, la misère, le chômage et la pauvreté qui constituent les principaux motifs de l’immigration, dans leurs pays d’origine, ces Africains ont rejoint l’Algérie avec en tête le projet de traverser la Méditerranée vers l’éden européen, le rêve et le mirage de l’eldorado occidental.
Le système des visas afin d’accéder aux pays européens, la difficulté pour les obtenir et la création de l’espace Schengen, ont contribué au développement de filières migratoires clandestines, surtout en Algérie et au Maroc. Bouira, à l’instar du reste des wilayas du pays, n’échappe pas au fait. Parce qu’ils savent qu’en milieu urbain ils peuvent etre interceptés et reconduits aux frontières, les subsahariens logent dans des villes moins grandes comme Chorfa, M’Chedallah, Aïn Bessem… Ils y vivent en famille des revenus de la mendicité. Ces immigrants essayent d’être très gentils et évitent d’attirer l’attention.
Le lieu privilégié pour quémander quelques sous reste celui des abords des mosquées. Leur nombre a sensiblement diminué depuis le mois de Ramadhan dernier; selon une source ils préfèrent les villes côtières en cette période de canicule. Leur comportement n’est pas aussi agressif comparativement aux nôtres et plus précisément ces bandes de tziganes, «Bni Adass» originaires de Relizane, au regard des plaques d’immatriculation matricules de leurs voitures et qui ont dressé des tentes à la sortie sud de Bouira, à Oued Hous plus précisément.
La polémique soulevée par les propos de l’homme fort du RND, Ahmed Ouyahia, et qui a été saisie au vol par une classe politicienne nationale, s’inscrit peut-être dans la lutte contre ce phénomène d’exploitation de la misère des autres.
«Le malheur des uns fait le bonheur des autres.»
La maxime semble s’être installée dans les us et coutumes de la bourgeoisie algérienne. La présence en force d’une main-d’oeuvre africaine sur le territoire national est exploitée par des lobbies maffieux qui «exclavagisent» ces clandestins. Le renforcement des mesures de surveillance des frontières et des côtes déjouera ces projets et nombreux se sont retrouvés bloqués en Algérie.
Les autorités algériennes ont alors offert la possibilité à ceux qui le veulent de repartir dans la dignité vers leurs pays.
Bon nombre ont choisi de rester clandestinement et de vivre au jour le jour. C’est cette catégorie sensible que des réseaux de convoyeurs d’une main-d’oeuvre à bas prix exploitent. Les ouvriers résidant dans les grandes métropoles du pays Alger, Oran, Annaba, Sétif… pour ne citer que ces villes. Chaque matin, ils sont dirigés vers des agglomérations plus petites où ils sont recrutés pour des travaux manuels: maçonnerie, ferraillage, manutention et autres tâches pénibles. En plus de la disponibilité de ces personnes à faire tout ce qu’on leur demande, elles sont sous-rémunérées et n’ont aucune possibilité de se plaindre du moment qu’elles ne disposent pas des papiers réglementaires et le fameux permis de travail.
L’autre grand avantage pour les recruteurs reste la non-déclaration aux assurances, d’où un gain direct en matière de fiscalité et de sécurité sociale. Il faut également préciser que cette immigration peut être scindée en deux catégories distincte. Il y a les familles et les jeunes. Le danger réel est représenté par ces jeunes venus transitant par notre pays afin de rejoindre l’Europe; pour arriver à leurs fins, ils sont capables du pire. Les familles, elles, montrent plus de retenue et tentent de s’intégrer parmi les populations algériennes en apprenant par exemple quelques termes comme «Essalam alikoum, saha, sadaqa…
«Les divers communiqués du MDN faisant état de l’arrestation de ces clandestins qui s’adonnent aussi à toutes sortes de trafics témoignent de l’ampleur du danger. Les limites entre le grand banditisme et le terrorisme sont minimes et ces résidents illégaux franchissent facilement le pas surtout que seul l’argent les intéresse.
La région-Centre comme la partie Est du pays connaissent le même phénomène et avec autant d’ampleur, l’instabilité chez les pays voisins, Tunisie et Libye, aidant à accentuer et à actualiser le fait. Le renforcement des contrôles aux frontières dans la majorité des pays d’Europe depuis les attaques de Paris en France, pousse ces immigrants à prolonger leur séjour dans notre pays qui reste le seul à garantir une sécurité.
De source officielle, le Maroc et son royaume n’hésitent pas à recourir à des traitements dignes de l’ère esclavagiste envers ces «damnés» venant du Nord-Mali, du Niger et d’autres pays africains. Aucune organisation humanitaire du monde ne trouve à dire quelles organisations crient au scandale quand un responsable algérien s’assume et avertit du danger qui guette notre pays. Sans un soupçon de xénophobie, les autorités de notre pays doivent maîtriser ces flux, accorder l’asile à ceux qui le méritent, mais renvoyer ceux qui sont là pour semer le trouble.