Immigration Canada : les Algériens, pourquoi fuient-ils le Québec ?

Immigration Canada : les Algériens, pourquoi fuient-ils le Québec ?

Entre le Canada et le Maghreb, il y a une grande histoire d’immigration. Pour ceux qui souhaitent s’installer et évoluer à l’étranger, sans pour autant emprunter le chemin habituel, qui est la France, que prennent généralement les nord-africains francophones, ils choisissent donc le pays de la feuille d’étable qui promet tolérance, réussite et prospérité.

Souvent, le Québec représente la province idéale pour les immigrés maghrébins notamment pour des raisons linguistiques. Étant francophones, leur intégration sera plus simple et plus rapide. Cependant, cela ne semble plus être le cas. Pour comprendre ces raisons, un Algérien qui a choisi le prénom de Saïd pour ne pas divulguer sa vraie identité, s’est confié au journal Le Courrier International sur cet “abandon du Québec”.

Saïd est arrivé à Montréal en 2019 pour repartir à zéro et vivre la vie dont il rêvait. Presque 3 ans plus tard, il s’est installé dans la capitale du Canada en Ontario, fuyant ainsi le Québec, mais il n’était pas le seul.

Pourquoi quitter le Québec ?

D’abord, c’était l’obligation de trouver un travail dans une courte durée, selon une réforme datant de 2019 qui consiste à valider entre 12 et 18 mois d’expérience de travail au Québec avant de demander la résidence permanente, et ce, pour ceux qui obtiennent leur diplôme après le 30 décembre 2020. Alors qu’avant, un diplôme d’études collégiales (DEC) suffisait, et pour les travailleurs, seulement un an expérience était exigé. A cet effet, Saïd a ressenti un véritable rejet.

Ensuite, face à une pénurie de main-d’œuvre compliquée, le Québec selon Kamal Kadhi, un consultant en immigration à Montréal, présente des délais de traitement très longs et une attente interminable de quoi refroidir les immigrés. A titre d’exemple, la mission québécoise de recruter des travailleurs du Maghreb, notamment dans le domaine de la santé n’est pas si efficace que ce que l’on pense, à cause du long traitement encore une fois.

Certains collectifs réclament aux autorités de valider plus de 50 000 dossiers en urgence pour remédier à cette pénurie.