Le projet de banque postale, évoqué à maintes reprises ces dernières années mais à chaque fois « délaissé », a été rouvert et pris en charge « sérieusement », a indique mardi la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Iman Houda Feraoun.
« Le projet de banque postale a été rouvert et une équipe est en train de le revoir pour le mettre à jour », a indiqué la ministre dans un entretien à l’APS.
Elle a expliqué que la banque postale, relevant d’Algérie Poste, est un projet qui a été « délaissé », à chaque fois, pour des raisons notamment financières et techniques mais, cette fois-ci, « il est pris en charge sérieusement », a-t-elle assuré.
L’équipe installée examine actuellement « la possibilité ou pas d’avoir un partenaire étranger dans la phase de maturation du projet », a-t-elle expliqué, estimant, toutefois, qu’un partenariat, dans ce sens, »n’est pas vraiment nécessaire du fait que le dossier n’est pas trop compliqué ».
La ministre a indiqué que la mise en place de la banque postale nécessitera « un minimum de 18 mois » ainsi qu’une organisation et une formation particulières pour ces agents, qui seront confrontées à des échanges interbancaires nationaux et internationaux.
« Le personnel de la Poste pourrait, par exemple, s’exercer sur des services bancaires qui leurs seront délégués comme la CNEP, ce qui permettra une transition rapide », a-t-elle estimé.
Régulièrement évoquée ces dernières années, le projet de banque postale vise à exploiter le vaste réseau des bureaux de poste du pays estimé à près de 4.000 en 2014.
Par ailleurs, la ministre a souligné la nécessité d’élaborer une « nouvelle stratégie » pour Algérie Poste dans le cadre de l’amélioration du secteur public. « L’élaboration d’une feuille de route pour le secteur de la Poste est une nécessité et le ministère de tutelle veille à ce quelle soit disponible dans les meilleurs délais », a-t-elle affirmé.
Mme Feraoun a rappelé, dans ce cadre, qu’Algérie Poste allait bénéficier, dès la prochaine rentrée sociale, de nouveaux postes budgétaires pour renforcer le personnel qu’elle a jugé « insuffisant ».