Le tribunal correctionnel de Dar El Beida a jugé, lundi, deux individus incarcérés, impliqués dans une affaire de trafic illégal de pièces archéologiques, de pierres précieuses et de ressources biologiques, et ce, depuis l’Algérie vers la France.
Ce réseau tentait d’exporter illégalement de l’Algérie vers la France des pierres précieuses et des spécimens de la faune locale, protégés par la législation algérienne. Les trafiquants utilisaient de faux voyages touristiques comme couverture de leurs activités illicites.
Les faits remontent au 25 mai dernier, lorsque deux ressortissants français ont été arrêtés à l’aéroport international d’Alger. Ils tentaient d’exporter illégalement des objets protégés, notamment des pierres précieuses et des spécimens biologiques. Des tubes en plastique contenant des insectes et des reptiles ont également été découverts dans leurs bagages.
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Deux ressortissants français arrêtés à l’aéroport d’Alger
Les autorités algériennes ont saisi les objets suspects et ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de cette affaire. Les examens ont confirmé que ces objets étaient potentiellement des éléments du patrimoine culturel ou biologique algérien, dont l’exportation est soumise à une autorisation préalable.
Par ailleurs, l’enquête a mis en lumière l’implication de deux Algériens dans ce réseau de contrebande. B. Manad, âgé de 42 ans, originaire de Tizi-Ouzou et résidant en France, aurait facilité l’entrée des ressortissants français sur le territoire national, notamment sous couvert d’un projet de conservation de la faune locale.
Le second, D. Boualem, âgé de 40 ans et résidant dans la wilaya El Bayadh, géologue et chef au laboratoire interne d’un établissement hospitalier public, est suspecté d’être l’un des principaux intermédiaires.
Trois accusés condamnés, le quatrième relaxé
L’Affaire a abouti à la condamnation des deux ressortissants français, en l’occurrence G. PH. Albert Louis et Ch. Denis, à un an de prison ferme et une amende de 200 000 dinars chacun. Ils devront également verser une indemnisation de 5 millions de dinars au Trésor public, qui s’était porté partie civile.
Les deux hommes étaient poursuivis pour possession d’appareils sensibles, d’objets archéologiques et transport de ressources biologiques sans permis. Ces infractions sont prévues par l’article 175 bis 2 du Code pénal et l’article 93 de la loi sur la protection du patrimoine culturel.
Le juge a également rendu son verdict concernant les deux accusés algériens. B. Manad a été condamné à un an de prison avec sursis, tandis que D. Boualem a été acquitté des accusations portées contre lui, faute de preuves suffisantes.
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