Ils volaient des médicaments au chu d’Oran: Sept employés et un infirmier devant le juge

Ils volaient des médicaments au chu d’Oran: Sept employés et un infirmier devant le juge
centre médicale universitaire

Le plan de la femme devant accoucher a été mis au jour lorsque les employés du service maternité de l’hôpital se sont rendu compte de la farce.

Le service neurochirurgie du centre hospitalo-universitaire d’Oran a été ébranlé, ces derniers jours, par une scabreuse affaire suite à la disparition énigmatique d’un important lot de médicaments et autres outils comme le fil à suture, d’où l’intervention des services de sécurité d’Oran. En un laps de temps, ces services ont réussi à tirer au clair une affaire en citant sept individus dont un infirmier, tous employés dans le service neurochirurgie.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les mis en cause commettaient des larcins peu ordinaires, ils volaient des médicaments, fils de suture et autres outils destinés exclusivement aux avortements. Tout a commencé lorsque les cadres de l’administration dudit hôpital se sont rendu compte que ledit service était frappé par le phénomène de la disette des médicaments et autres outils. Or, le même service venait tout juste d’être doté de tous les moyens le faisant fonctionner, d’où l’investigation déclenchée grâce au concours concluant des services policiers. La fouille opérée s’est avérée positive. Les enquêteurs sont tombés nez à nez avec une bonne quantité de comprimés, fils de suture, seringues et autres médicaments dissimulés dans un coin difficile à découvrir. Les enquêteurs ont conclu que les mis en cause attendaient le moment opportun pour transférer les objets de leur vol pour les utiliser, sans aucun doute, dans la réparation de la virginité et les avortements.

Ce sont là les petits détails d’une affaire qui est, pour le moment, à ses premiers rounds en attendant ses ramifications. Une telle affaire rappelle celle déjouée récemment par les enquêteurs et dans laquelle des femmes célibataires tombaient sciemment enceintes pour vendre leur enfant aussitôt né. Une telle enquête a, à plus d’un titre, été révélatrice d’un mal profond ayant frappé le secteur de la santé, mais aussi l’intelligence de certains de ses employés avec les forces du mal en contribuant, d’une manière ou d’une autre, dans les accouchements des femmes vendant leurs nouveau-nés.

Mais d’autres employés sont toutefois scrupuleux en agissant en conformité avec la réglementation. Dans cette affaire déjouée, «la vente est faite sur commande» indique-t-on. L’élément déclencheur de toute cette enquête a été l’arrestation de deux femmes impliquées dans le trafic de bébés. La première n’est autre que la mère biologique du nourrisson et la seconde est la femme qui devait récupérer le nouveau-né et qui devait ensuite l’inscrire dans son livret de famille. La première affaire a eu lieu au service d’accouchement de l’hôpital d’Oran. Prise en flagrant délit, le plan de la femme devant accoucher a été mis à nu lorsque les employés du service maternité de l’hôpital se sont rendu compte de la farce: la femme devant accoucher s’est présentée avec la carte d’identité nationale de la femme devant récupérer le nouveau-né.

Aussitôt alertés, les services de sécurité sont intervenus. L’enquête ouverte sur le champ a permis l’arrestation des deux femmes qui ont conclu la transaction plusieurs mois auparavant. Ce n’est pas tout: les premiers éléments de l’enquête ont été plus que révélateurs.

En effet, la mère biologique de l’enfant a révélé, lors de son interrogatoire, qu’elle a conclu avec sa cliente, stérile, la vente de son enfant contre la somme modique de 10 millions de centimes. C’est là la dixième affaire enregistrée dans ce genre de délits interdits et sévèrement réprimés par toutes les lois, divines et humaines. En étroite collaboration, les services de sécurité et les institutions sanitaires d’Oran ont fait face à ces nouveaux phénomènes ayant tendance à prendre des proportions inquiétantes comme la vente des nouveau-nés et les avortements illégaux. Selon des sources sécuritaires, nombreuses sont les femmes célibataires qui ont été impliquées dans plusieurs affaires liées à la vente des bébés à leur naissance.

Dans tous les cas, un tel «commerce» ne peut être que «concluant» vu l’arrivée, continue, au monde d’importants contingents d’enfants nés très souvent sous. Tout compte fait. Le taux des mères célibataires qui ont accouché dans les services maternité représente annuellement près de 40%. En plus de ce phénomène, l’avortement illégal est devenu une activité courante.

Le dernier méfait débusqué, a mis à nu un réseau spécialisé dans les avortements, constitué de 10 personnes, un médecin, une femme de ménage, un surveillant médical, une autre femme qui jouait le rôle d’intermédiaire. Six femmes ont fait l’objet d’avortement à raison de six millions de centimes l’acte.