Ils vendaient en Algérie des voitures volées en Autriche ,Un réseau international de trafiquants de véhicules arrêté à Alger

Ils vendaient en Algérie des voitures volées en Autriche ,Un réseau international de trafiquants de véhicules arrêté à Alger

Les cinq accusés dans cette affaire ont tous été arrêtés par la police judiciaire après un mandat d’arrêt international établi par Interpol.

Cinq personnes ont été présentées devant le tribunal criminel près la cour d’Alger dans une affaire de trafic de voitures volées. Parmi les accusés dans cette affaire il y a lieu de citer l’accusé principal qui n’est autre qu’un ressortissant algérien vivant en Autriche. Parmi les autres accusés, il y a des agents travaillant au niveau des Douanes algériennes et autres agents administratifs. Tous ces accusés ont été poursuivis par le tribunal criminel près la cour d’Alger pour les chefs d’inculpation de trafic de voitures. Les cinq accusés dans cette affaire ont tous été arrêtés par la police judiciaire après un mandat d’arrêt international établi par l’organisation internationale Interpol. Tout a commencé lorsque les forces de sécurité algériennes avait reçu des informations faisant état d’une voiture volée en Autriche qui a été transportée illégalement vers l’Algérie et qui est en circulation dans ce pays. Les éléments de la police étaient chargés de retrouver ce véhicule et les personnes qui étaient derrière son transfert vers l’Algérie. Les forces de sécurité en question étaient donc chargés de remonter la filière pour se met-tre sur les traces de cette organisation criminelle qui s’est spécialisée dans le vol de véhicules en Europe avant de les transférer vers certains pays d’Afrique du Nord. Ayant reçu la signalisation du véhicule en question, les forces de sécurité algériennes se sont lancées à la recherche de cette voiture. Lorsque celle-ci avait été localisée, les enquêteurs ont arrêté son propriétaire. Après l’avoir interrogé, il s’est avéré que cette voiture est passée entre les mains des cinq accusés qui seront arrêtés systématiquement un par un avant d’être présentés devant le procureur de la République d’Alger. Les tenants et les aboutissants de cette affaire remontent, selon ce qui a été indiqué dans l’énoncé de l’arrêt de renvoi, au mois de novembre dernier lorsque les services d’Interpol ont contacté les services de la Direction générale de la Sûreté nationale algérienne pour lui faire part d’un réseau de trafiquants qui s’est tissé entre les deux pays et qui s’est spécialisé dans le trafic de voitures volées en Europe et leur transfert systématique en Algérie.

Le même véhicule vendu plusieurs fois

Lorsque les frocs de sécurité algériennes qui avaient pris en charge l’enquête sur le sol algérien après une commission rogatoire de leurs homologues autrichiennes, les enquêteurs ont fait une découverte ahurissante à propos de cette voiture. Il s’est avéré que le même véhicule a été vendu plusieurs fois à plusieurs personnes avec la même carte grise. Lorsque les enquêteurs ont effectué des recherches à propos de l’authenticité de la carte grise qui avait été retrouvée chez l’un des accusés, il s’est avéré qu’il s’agit bel et bien d’un vrai-faux document administratif. Il s’est avéré que cette carte grise a été établie grâce à la complicité de certains agents administratifs dont l’un d’eux travaillait à la wilaya. Il s’est avéré également que cet administrateur avait établi cette carte grise sans que le requérant ne lui présente aucun document prouvant la propriété de ce véhicule. Le mis en cause a reçu en échange de ce service rendu une assez importante somme d’argent. Lors du procès, ce dernier accusé a indiqué devant le tribunal qu’il travaillait en confiance et qu’il n’avait pas jugé utile de demander les documents nécessaires pour établir cette carte grise. Pour ce qui est de l’émigré algérien en Autriche, il a indiqué qu’il avait acheté cette voiture d’une manière tout à fait légale et qu’il l’avait ramenée sur le territoire algérien avec une licence de moudjahid. Il a indiqué qu’il ne savait pas qu’il s’agissait d’une voiture volée en Europe et que de toute manière tout était en règle pour ce qui le concerne et que celui qui lui avait vendu cette voiture lui avait fourni tous les document prouvant sa propriété de ce véhicule qui lui revenait légalement de droit. «À aucun moment je ne me suis douté qu’il s’agissait d’une voiture volée, autrement je n’aurais jamais pris le risque», a-t-il argué devant le tribunal en question. L’avocat de la défense de ce mis en cause a indiqué que son client est tout à fait innocent car il n’avait pas les moyens et donc il ne pouvait pas savoir que c’était une voiture volée. La défense a insisté sur le fait que son client possède des preuves attestant qu’il s’était procuré ce bien d’une manière tout à fait légale.

Par Azouaou Mahiout