Dans un communiqué signé par des producteurs et des comédiens d’expression amazighe, il est dénoncé “la situation désastreuse que vivent actuellement tous les acteurs du créneau”. En effet, selon les rédacteurs du document, “tous les comédiens et techniciens ayant participé aux programmes, feuilletons et séries diffusés sur la Chaîne 4 de la Télévision algérienne au mois de Ramadhan 2014, n’ont pas perçu leurs cachets et leurs salaires.” Par conséquent : “Ils sont comme des mendiants aux portes des sociétés de production, et pourtant, ils font la fierté de notre culture. Quant à ces dernières, le problème majeur est comment récupérer leur dû qui s’est accumulé depuis 2012 ?”
Pour le collectif des producteurs “toutes les sociétés de production sont asphyxiées. Elles ne peuvent ni payer les cachets des comédiens de l’année précédente ni lancer d’autres productions”. Selon les producteurs, “les responsables de la Télévision algérienne évoquent le problème de retard dans le virement du rattachement de crédit accordé par le Premier ministre pour éponger tous les arriérés de dettes”, tout en soulignant que “ce retard a créé une situation de confusion entre producteurs, comédiens et techniciens. Plusieurs affaires ont été initiées en justice par des comédiens contre les producteurs”. “Des producteurs, qui ont réalisé plusieurs productions durant ces dernières années, font face actuellement à des menaces et des insultes. Une situation que personne ne peut accepter”, affirment les producteurs contestataires. Le deuxième point évoqué par les rédacteurs du document est celui relatif au classement dans le dernier palier, de la plupart des productions d’expression amazighe.
“Les tarifs appliqués en 2014 ne peuvent pas permettre aux producteurs de réaliser des feuilletons dans les normes professionnelles”, relèvent les concernés qui ont décidé, à cet effet, de demander une audience au P-DG de l’ENTV et d’interpeler le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
K.T