Les «djihadistes» arabes en Syrie, qui rappellent les «Afghans arabes», sont de plus en plus nombreux à trouver la mort en terre syrienne, selon l’agence américaine des statistiques Pentapolis.
Servant souvent d’outils par ceux qui attisent le feu en Syrie et alimentent la guerre dans ce pays, les «djihadistes» arabes sont jetés en pâture de façon de plus en plus répétitive. L’agence américaine Pentapolis a publié des statistiques sur le nombre de morts parmi les «djihadistes» arabes, signalant «l’augmentation du nombre de tués d’origine arabe au sein de l’armée syrienne libre (rébellion)».
Cette agence américaine précise se baser sur les certificats de décès qui sont produits dans les pays d’origine de ces combattants.
C’est ainsi que selon ces statistiques, ces «légions étrangères» proviennent de 49 pays et de tous les coins du monde.
Etablis par pays, ils seraient 1902 «djihadistes» tunisiens tués en Syrie, 1807 Libyens, 1432 Irakiens, 1002 Palestiniens, 828 Libanais, 821 Egyptiens, 714 Saoudiens, 571 Yéménites, 412 Marocains, 273 Algériens, 71 Koweïtiens, 42 Somaliens, 21 Omanais, 19 Bahreinis, 9 Emiratis, 8 Qataris, 3 Soudanais et un Mauritanien.
Ces statistiques ne sont, cependant, pas confirmées par les pays d’origine de ces «djihadistes». En Algérie, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a plusieurs fois refusé d’évoquer les «djihadistes» algériens partis en Syrie, ni sur l’existence de réseaux de «recrutement» de «djihadistes» pour aller faire la guerre en terre syrienne.
Les «djihadistes» du Golfe ne participent pas aux combats
A noter que le rapport américain ne se limite pas à donner des statistiques sur le nombre de «djihadistes» morts au combat et leurs pays d’origine. Mais il fournit des caractéristiques sur la nature de certains «djihadistes».
Selon l’agence américaine des statistiques Pentapolis, «les combattants originaires du Maghreb arabe se caractérisent par un penchant vers la violence, tandis que ceux originaires du Caucase et de Tchétchénie excellent dans le tir, et les Irakiens sont excellents dans tout ce qui a trait aux attentats à l’explosif et aux embuscades».
Pentapolis écrit également que «les combattants maghrébins sont brillants dans la préparation de kamikazes, tandis que ceux originaires du Golfe, qui sont les moins exposés aux dangers de mort, se contentent de la prononciation de discours et l’émission de fetwas». Selon donc ce rapport, les «djihadistes» tunisiens seraient les plus présents en terre syrienne, plus nombreux que les «djihadistes» syriens eux-mêmes, suivis par les Libyens, les Irakiens et les Palestiniens.
A en croire encore cette agence américaine, les «djihadistes» des pays arabes du Golfe ne participent pas aux combats, pour ne pas prendre de risques d’être abattus, et se contentent d’envoyer les autres mourir à leur place.
M. A.