Le nombre de personnes atteintes d’insuffisance rénale est passé de 4 000 en 2002 à plus de 13 000 en 2010 pour atteindre 19 400 cas en 2013. Une journée internationale leur est dédiée. Le 13 mars de chaque année nous rappelle les souffrances endurées quotidiennement par les insuffisants rénaux et dialysés dans notre pays.
Leur prise en charge, comme beaucoup d’autres malades d’ailleurs, reste défaillante. Les spécialistes sont unanimes. «La situation qui prévaut aujourd’hui dans le traitement des insuffisants rénaux (hémodialysés) démontre un certain nombre d’inadéquations et de disparités en matière de prise en charge des patients, engendrée par la méconnaissance des mécanismes complexes inhérents à ce traitement par tous les services concernés», a affirmé récemment le Dr Mustapha Boukheloua, président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (Fnir). Le Dr Mahmoud Boudarène, psychiatre et ancien député, est du même avis. Dans une contribution postée sur un site spécialisé dans la santé publique, ce dernier a estimé que la transplantation d’organes, dans notre pays, a été «victime des effets d’annonce». Elle a été mise, à ses dires, au service de la propagande des pouvoirs publics et a alimenté les discours démagogiques — notamment à l’occasion du rituel de la célébration de la Journée mondiale du rein — des différents ministres qui se sont succédés à ce département ministériel. Une politique qui a dépouillé de son caractère éminemment sensible la greffe d’organe et hypothéqué son destin.