Ils sont peut-être des milliers de jeunes à attendre: Promesses non tenues et diktat de l’administration

Ils sont peut-être des milliers de jeunes à attendre: Promesses non tenues et diktat de l’administration
anem algerie

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale avait promis l’intégration des travailleurs exerçant dans le cadre du pré-emploi.

Combien sont-ils aujourd’hui? Comment voient-ils leur avenir? Pourquoi restent-ils otages de fausses promesses? Le diktat de l’administration n’a t-il pas de solution? Ces jeunes cadres diplômés des universités que compte l’Algérie vivent dans une grande contrariété voyant leur avenir sombrer alors que le temps a raison de leur âge.

Il s’agit de ces jeunes qui travaillent par le biais de l’Anem, à qui le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait fait la promesse lors de l’élection présidentielle de 2014 qu’ils auront la priorité dans le recrutement. Mais pas seulement, puisque le Premier ministre avait formulé la même promesse à l’intention de l’Ansej et la Cnac.

Le Premier ministre avait déclaré «la priorité sera à vous». Mais cette promesse électorale s’est évaporée, pour que ces milliers de jeunes restent otages de promesses non tenues et d’une administration qui agit à sa guise sans rendre compte. Mohamed El Ghazi alors ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale avait durant cette même année soit 2014 promis l’intégration des travailleurs exerçant dans le cadre du pré-emploi dès que des postes seront disponibles, et ce, à travers l’exploitation des postes vacants estimés à 43 000. Mais, même si ces postes peuvent être libérés, nul n’ignore que la priorité sera offerte aux pistonnés, ceux qui ne sont pas épaulés peuvent toujours espérer une autre promesse.

LG Algérie

C’est le cas au niveau de l’administration de l’université de Constantine qui demeure un exemple entre autres. Comme constaté chaque année où des postes sont libres la priorité est d’abord, aux connaissances, aux proches et aux enfants. Pourtant, certains diplômés attendent depuis trois et cinq ans. «Cette procédure d’exclusion se pratique avec la complicité de tous». Les inspections faites par les éléments de la Fonction publique n’ont jamais abouties. Pour ces jeunes que nous avons rencontrés, souhaitant rester anonymes au risque même de perdre leurs postes de pré-emploi, évitant de citer des noms, «l’administration agit en complaisance et chacun couvre l’autre».

Nos interlocuteurs ajoutent «vous pensez vraiment qu’on va respecter les instructions du gouvernement? Chaque administration et pas seulement celles des universités est devenue une chasse gardée, une dynastie familiale. Vérifiez par vous-même les noms d’une même famille et vous allez découvrir le scandale.

Mais on continue d’espérer peut-être que le miracle existe». Le directeur général de l’Agence nationale de l’emploi avait dans sa dernière déclaration faite à la Chaîne 3 en novembre dernier, annoncé que ses services ont réussi à placer 351.000 emplois dont 77% proviennent du secteur privé, pourtant c’est le secteur public qui recrutait le plus. La politique de recrutement reste très discutée, on écarte souvent les plus compétents et les postes sont offerts sur un plateau aux assistés.